Le cadre semble taillé sur mesure pour lui. Lorsque vous arrivez au numéro 16 de l'Aeschenvorstadt, à Bâle, inutile de chercher une quelconque enseigne flamboyante et rutilante de la Banque Dreyfus. Il n'y en a pas. Tout juste ces quelques lettres, discrètes, apposées sur la porte d'entrée: "DS & Cie AG - LFD & Cie SA". En décrypté: "Dreyfus Söhne - Les Fils de Dreyfus". C'est là que René Botteron travaille depuis 1993. "C'est Peter Ramseier, un ancien du FC Bâle, qui était alors chef du personnel, qui m'a engagé", explique-t-il.
Pas de cravate, mais quelques kilos en plus, et toujours cette crinière qui façonna son image, assura une bonne partie de sa popularité et que les années blanchirent: René Botteron, loin des feux des projecteurs depuis bien longtemps, semble être resté fidèle à lui-même. Même s'il a la démarche aujourd'hui claudicante. "Les séquelles de deux opérations au genou droit,...