Philippe May se trouvait au 804e kilomètres des 1384 qu’il devait parcourir sur son lorsqu’il dut poser pied à terre. C’était il y a deux semaines lors la Race Accross West (RAW), une prestigieuse compétition d’ultrycyclisme sans escale. Après plus de 48 heures d’effort presque ininterrompu, son team l’a obligé à mettre le clignotant pour des raisons médicales et de sécurité. Victime du syndrome de Shermer, une maladie qui touche parfois les adeptes d’épreuves cyclistes d’endurance, le Valaisan n’était plus capable de tenir sa tête debout. En cause, les muscles du cou qui ne parvenaient plus à se contracter.
Une fin d’aventure malheureuse pour le spécialiste de ski de vitesse bagnard qui s’était préparé depuis novembre pour relever ce nouveau défi extrême. «J’étais concentré dans l’effort, j’avais enfin de bonnes jambes après de nombreux problèmes», concède Philippe May qui ne s’est pas immédiatement rendu compte de son problème de santé. «Quand tu es dedans, tu repenses aux sacrifices consentis lors de la préparation, pour trouver du financement, pour construire un team, pour t'entraîner. Je voulais aller au bout. Lorsqu’ils m’ont arrêté, c’était un monde qui s’écroulait.»
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