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Don d’organes: le nombre de transplantations a chuté de 40% au cours des cinq derniers mois

D’avril à août, le nombre de transplantations a chuté de 40% par rapport au début de l’année 2019 à cause du manque de déclarations de volonté signées par les Suisses. Cette baisse alerte la fondation Swisstransplant, qui appelle les Suisses à s'inscrire au registre national.

06 sept. 2019, 09:19
Selon Swisstransplant, la situation de pénurie des derniers mois est causée par le peu de déclarations de volontés remplies par les Suisses. (Illustration)

Trop peu de Suisses réfléchissent au don d’organes et s’engagent par des déclarations de volonté. À l’occasion de la Journée nationale du don d’organes samedi et face au recul du nombre de transplantations, la fondation Swisstransplant lance un appel à la population.

 

 

Le nombre de transplantations connaît de fortes fluctuations. Alors qu’il avait augmenté début 2019, il a chuté au cours des cinq derniers mois. En conséquence, le taux de décès de personnes figurant sur la liste d’attente est passé de cinq cas au cours des trois premiers mois de l’année à 15 cas entre avril et juin, indique à Keystone-ATS Franz Immer, directeur de Swisstransplant.

Avec 160 transplantations effectuées, la demande a été très bien comblée au cours du premier trimestre, selon M. Immer. Ce total a ensuite chuté de 40%, ce qui montre les fluctuations importantes autour du nombre de greffes cette année encore. À l’heure actuelle, 1400 personnes sont sur la liste d’attente, dont 2 à 3% d’enfants de moins de 16 ans.

 

 

La situation de pénurie des derniers mois est liée au manque de déclarations de volonté de citoyens suisses, note Swisstransplant dans un communiqué. Samedi, la fondation espère convaincre les Helvètes de se pencher sur ce problème et de consigner leur décision. Dans tout le pays, des hôpitaux, des associations et des organisations proposeront des évènements et des stands d’information.

Contre-projet à l’automne

Les personnes de plus de 16 ans peuvent consigner leur décision sur le don d’organes, quelle qu’elle soit, dans le registre national (www.registre-don-organes.ch). Depuis peu, c’est aussi possible dans les points de contact «Cubes» des hôpitaux et pharmacies. Environ 80% des personnes sur la liste d’attente sont inscrites pour un rein, 10% pour un foie, 5% un coeur, 3% un poumon et 2% un pancréas.

Actuellement, le don d’organes est envisagé si la personne décédée y a consenti de son vivant. Si elle n’a pas exprimé sa volonté, il incombe aux proches de décider à leur place, risquant par là de ne pas respecter ce que les défunts auraient souhaité, poursuit M. Immer. Dans cette situation difficile, environ 60% refusent le don.

L’initiative populaire sur le don d’organes de ce printemps veut que toute personne majeure soit considérée comme donneur potentiel sauf si elle s’y est opposée de son vivant. Favorable sur le fond, le Conseil fédéral ne veut pas d’un modèle où les proches ne seraient pas consultés et ne pourraient refuser un don si cela reflète la volonté du défunt. Un contre-projet devrait être livré cet automne.

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