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Comment jeûner en hiver. Nos conseils

Utilisé pour ses vertus diététiques et thérapeutiques, le jeûne pourrait améliorer nos défenses immunitaires, régénérer notre organisme et nous purifier corporellement, voire spirituellement. Alors, qu’est-ce qu’on attend pour se lancer?

01 nov. 2017, 11:37
/ Màj. le 10 nov. 2017 à 07:00
Le principe du jeûne hydrique est de juste boire de l’eau froide quand on a soif et de l’eau chaude légèrement
salée lorsqu’on a faim. Pour nettoyer le corps plus en profondeur, il faut jeûner trois jours minimum... ou plus
si l’on a suffisamment de réserves.

Si pour beaucoup jeûner permet de perdre du poids, la pratique posséderait d’autres avantages pour notre santé, car elle ne dissocie pas le corps de l’esprit. Notons pourtant que le corps médical n’est pas unanime quant aux vertus du jeûne, certains criant à l’arnaque, pis, parlant de danger réel, d’autres considérant le jeûne comme une médecine d’avenir. «La pratique du jeûne peut apporter plusieurs réponses en fonction de qui l’on est», explique Louis Clerc. Depuis une année est demie, il propose des séjours au centre Interlude Bien-Être à Val-d’Illiez. «En général, c’est un besoin de réguler notre style de vie pas suffisamment naturel (trop de travail, trop de stress, trop de nourriture, trop riche, trop grasse, trop salée, trop sucrée). Cela permet de nous recentrer sur nous-même.» Lui a découvert la pratique du jeûne lors d’un stage dans le sud de la France, il y a trois ans «entre deux emplois, pour découvrir ce que j’aimais bien faire». Et l’a intégré depuis dans son hygiène de vie à raison de deux fois une semaine par année.

Pratique hivernale 

Si l’on peut jeûner à tout moment de l’année, l’hiver est une période intéressante pour se lancer. «Le moisde décembre est échelonné de fêtes où l’on a tendance à manger beaucoup (repas de fin d’année, fête de Noël, Saint Sylvestre). Beaucoup de gens ont besoin de se rééquilibrer au début de l’année», note Louis Clerc. L’autre bonne nouvelle, c’est que tout le monde peut jeûner. Dans la théorie. «Si nous nous trouvons en bonne santé, ne souffrant ni de pathologie, ni ayant subi de grave opération (transplant d’organe) le jeûne ne devrait pas poser de problème», fait-il remarquer. Par contre, les effets de médicaments puissants, combiné avec cette pratique pourraient engendrer des risques. Le centre Interlude s’est imposé d’ailleurs certaines limites et accueille une population majeure dont l’âge ne dépasse pas les 70 ans. «Mon conseil est que si on pratique le jeûne pour la première fois, mieux vaut s’accorder un temps pour apprécier cette expérience. Il faut être à l’écoute de soi, gérer son appré- hension, la peur de ne pas tenir, les sensations nouvelles. Beaucoup de personnes dorment moins pendant leur jeûne. C’est juste normal. Si l’on ne sait pas cela, on peut s’en inquiéter et stresser de ne pas dormir autant que d’habitude. On peut jeûner en solitaire, mais en stage, le groupe et l’encadrement nous soutiennent dans l’exercice.» 

Le corps au repos 

Entrons dans la pratique maintenant. Comment jeûne-t-on? «Tout simplement en mettant en repos notre système digestif. Nous donnons ainsi une chance à notre corps de mieux se régénérer. L’énergie prise par la digestion (30%) peut, de cette manière, être utilisée ailleurs», relève Louis Clerc. Ceci explique, par exemple, pourquoi nous ressentons parfois une fatigue postprandiale et que les gens jeûnant découvrent un étonnant regain d’énergie. 

Plusieurs chemins 

Il existe différents types de détox. Pour exemple, la monodiète consiste à n’absorber qu’un seul type d’aliment. En général ce sont les aliments sucrés. Le raisin est le plus courant, pommes, riz font aussi l’affaire. La diète protéinée est un détox accom pagné de suppléments protéiques. Le jeûne hydrique propose de s’alimenter comme son nom l’indique, par de l’eau et des sels minéraux divers. Ces jeûnes se vivent entre une et deux semaines. À côté de ces diètes, existe le jeûne intermittent pratiqué un jour, une fois par semaine. «Celui-ci demande beaucoup, car le premier jour de jeûne est souvent difficile. Répéter ce premier jour chaque semaine peut être compliqué. De notre côté nous proposons le jeûne hydrique modifié qui consiste à consommer un jus de fruit le matin, fait à l’extracteur, de boire à volonté eau ou thé pendant la journée et de s’autoriser un bouillon le soir. Ce régime permet de conserver l’apport des vitamines et des sels minéraux», précise Louis Clerc. 

De l’importance du lieu 

Privilégiez un endroit apaisant, loin du stress quotidien. Mieux vaut ne pas travailler pendant cette période, par contre pratiquez des activités en fonction de vos capacités: balades, méditation, lecture, bains thermaux… Si vous voulez jeûner de manière solitaire, informez votre généraliste, prenez conseil auprès de personnes maîtrisant cette pratique ou soyez accompagné dans un stage, voire un lieu médicalisé. «Pratiquement, jeûner ne se décide pas du jour au lendemain. La démarche doit être réfléchie, le jeûne planifié», expliquait le docteur Françoise Wilhelmi de Toledo responsable du centre Buchinger à Ürlingen en Allemagne dans un article du Figaro. «Si vous voulez accomplir un jeûne d’une semaine par exemple, prenez une semaine pour réduire votre consommation de protéines animales (viande, lait, œuf) et la reprise se fera de même manière progressive», conseille Louis Clerc. En petite quantité, en mangeant lentement et mâchant chaque aliment. À l’écoute de son corps.

Cet article se retrouve dans notre supplément "Votre Hiver" encarté dans "Le Nouvelliste" de ce vendredi 10 novembre.

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