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Après les Caraïbes, le virus du chikungunya se répand en Amérique

Une épidémie de chikungunya, maladie virale transmise à l'homme par des moustiques infectés, touche l'Amérique centrale.

22 juin 2014, 08:39
Le chikungunya est une maladie virale transmise à l'homme par des moustiques infectés.

Après les Caraïbes, déjà touchées, l'Amérique centrale tente d'endiguer l'avancée inexorable d'une épidémie de chikungunya. Rarement mortel, le virus provoque des symptômes très douloureux, souvent identiques à ceux de la dengue, affection répandue dans la région.

Le chikungunya est une maladie virale transmise à l'homme par des moustiques infectés. Il engendre de la fièvre et des arthralgies (douleurs articulaires) sévères ainsi que maux de tête, des nausées ou des accès de fatigue notamment.

"Nous sommes face à une nouvelle maladie dans le pays, mais nous agissons pour la combattre", a assuré Violeta Menjivar, la ministre de la Santé du Salvador, où 1200 cas ont été recensés, sans que l'on sache quand et comment la maladie est entrée dans le pays.

Au Panamá, deux cas ont été détectés. A Cuba, les autorités ont rapporté six cas, des personnes ayant voyagé à Haïti et en République dominicaine. Dans ce pays, des milliers de cas de fièvre suspects ont été signalés ces derniers mois.

Mais environ 4500 seulement ont été confirmés dans la zone par l'Organisation mondiale de la santé (OMS). L'OMS avait signalé en décembre 2013 l'apparition du virus dans les Caraïbes. Début juin, seize pays étaient touchés, rapporte le journal officiel cubain "Granma".

Région en alerte

L'apparition du virus au Salvador et au Panamá, deux pays qui ne sont pas limitrophes, a mis en alerte leurs voisins, alors que vient de débuter la saison des pluies, favorable à la reproduction de moustiques vecteurs de la maladie. Des fumigations systématiques ont d'ailleurs été mises en place dans certaines zones du Salvador.

Au Costa Rica, les autorités ont admis qu'il serait impossible d'empêcher l'arrivée du virus, malgré des renforcements des contrôles aux frontières pour tenter de détecter les personnes infectées.

"Nous ne pouvons pas empêcher que le virus chikungunya arrive, le mal va entrer au Costa Rica. Il est impossible de mettre une moustiquaire sur tout le pays, il y a beaucoup de voyages entre le Costa Rica et les Caraïbes", a déclaré le Dr. Roberto Castro, du centre de vigilance du ministère de la Santé.

Même résignation au Nicaragua, où le Dr. Carlos Saenz, directeur du centre d'épidémiologie, avertit que l'épidémie pourrait se transmettre à l'ensemble de la population.

Origine africaine

Le ministère de la Santé du Guatemala a déclenché lui une alerte préventive, afin que tous les cas suspects soient analysés. Le Honduras a formé ses équipes médicales afin d'être en mesure de traiter les éventuels cas.

Identifié pour la première fois en Tanzanie, il y a 60 ans, le chikungunya est endémique en Afrique. Il s'est par la suite étendu en Asie puis au sud de l'Europe - une épidémie s'est par exemple déclarée en 2007 en Italie puis en 2010 en France - avant d'arriver dans les Caraïbes en 2013.

Conseiller au bureau de vigilance de l'organisation panaméricaine de la santé (OPS) à San Salvador, Miguel Aragon explique cette "maladie a une vitesse de propagation très rapide" à cause de la forte prolifération de son vecteur, le moustique "aedes aegypti".

Autre facteur de développement selon lui: le fait que les populations locales n'aient aucune immunité contre une maladie qui n'avait jamais atteint la région jusqu'à présent.

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