C’est cucul, has been, un truc de boomer… Mais on se le dit quand même. A quoi ça sert, en fait, de se souhaiter «Bonne année»? C’est comme le «bon appétit» avant d’attaquer son steak. Si t’as pas faim, mange pas! Ou le «santé» quand on tape son 8e gobelet de blanc avec le gobelet du voisin. 8 verres d’alcool, c’est pas bon pour la santé!
Mais on le fait à chaque fois et on va continuer. On se dit peut-être que l’année qui vient de passer n’était pas bonne, pas assez bonne, pas très bonne. Et que la prochaine ne peut être que meilleure. C’est le coup de l’herbe plus verte du voisin. Mais en vrai, on n’en sait rien du tout, si cette année 2024 va nous convenir.
On sait juste ce qu’on a fait de notre année 2023. Parce que c'est nous qui faisons un bon bout des années qu'on traverse. On a tous en nous un petit bout de libre arbitre qui nous autorise à faire des choix, à décider, à démissionner, à divorcer, à aimer, à partir, à rester, à changer de vie, à changer sa vie, à faire du parachute, à se mettre à cuisiner, à ranger son grenier, à apprendre le bulgare, à utiliser enfin le fil dentaire de l’armoire à pharmacie, à comprendre pourquoi on appelle ça une armoire à pharmacie alors qu’on met les médocs dans une autre armoire…
Alors voilà. Sans arrière-pensée, sans rien attendre en retour, je vous souhaite une bonne année 2024, celle que vous aurez choisi de vivre.
Faites passer le message. Si jamais, jusqu’au 31, on peut.
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