On aurait pu parler de sa persévérance dans l’apprentissage, ou le réapprentissage des gestes du quotidien. On aurait détaillé l’entêtement qui se lit sur un visage qui n’a pourtant rien perdu de sa douceur.
On aurait pu, aussi, noircir des pages sur son courage. Celui qui conforte et réconforte dans une vie totalement bouleversée et qui aide à regarder droit en face ce corps cabossé, où la sensibilité des jambes, du buste, des mains et partiellement des bras est désormais confisquée.
On aurait pu, tiens, et même longuement, vous parler de la solidarité qui unit les pensionnaires du Centre suisse des paraplégiques de Nottwil.
On aurait, sans peine, pu consacrer des pages à l’amour. Un ouvrage, même. A l’amour des siens, qui le porte et le transporte au quotidien. Des messages aux visites par centaines, en passant par les petites attentions et les grandes démonstrations qui triomphent sur le sentiment de solitude.
Oui, on aurait pu vous décrire tout ça. Mais Guillaume Girolamo, c’est surtout ce gars qui compose «simplement» avec une nouvelle donne. Et qui ne cède jamais à l’apitoiement. Ce gars qui ne se porte ni en victime ni en héros.
Guillaume Girolamo, c’est la résilience. Dans toute sa brutalité et sa tendresse.
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