Dix ans après l’accident de Sierre, le deuil se fait peu à peu, comme le confie un papa qui a perdu sa fillette

Le drame de l’accident de car de Sierre du 13 mars 2012 est encore dans toutes les mémoires. Ce jour-là, 28 personnes, dont 22 enfants belges, ont perdu la vie. Dix ans après, les plaies sont encore béantes. De nombreux parents et enfants ne veulent plus témoigner dans les médias. 

Tony Reynders, le papa d’Emma qui est décédée ce jour noir de 2012, a accepté de se confier au «Nouvelliste». «J’ai eu 78 demandes d’interviews; je n’ai répondu favorablement qu’à quatre», nous a-t-il expliqué lors de ce moment d’entretien. 

Présent dans le val d’Anniviers pour une semaine avec sa femme et leur cadet de 6 ans, il nous a reçus dans un café de Saint-Luc, proche du lieu où sa fille logeait lors de son dernier séjour hivernal. Le regard plongé sur les montagnes enneigées, il raconte le deuil, la douleur de l’absence et le retour progressif des couleurs dans sa vie. Avec pudeur et émotion.

A l’occasion de cette commémoration des dix ans du drame – qui aura lieu dimanche à Sierre –, plusieurs intervenants de ce soir funeste ont accepté d’exprimer leurs ressentis. «Je ne souhaite à personne de vivre cela», nous a par exemple confié Christian Varone, le commandant de la police cantonale.

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