Et si c’était vous derrière les barreaux?

Etre enfermé 23 heures sur 24 et 7 jours sur 7 derrière des barreaux, simplement parce que l’on est trop malade pour être lâché dans la nature, sans même avoir été condamné à une peine de prison. Cela peut vous arriver demain. Tout simplement parce que la Suisse n’a pas assez de places à offrir dans des établissements de soins, certes fermés, mais offrant un vrai cadre thérapeutique. En Valais, ces places n’existent pas. D’ailleurs, il y a deux semaines, le Grand Conseil a accepté un crédit supplémentaire d’un million de francs pour financer notamment des placements thérapeutiques hors canton.

Tout le monde dira qu’il faut que cela change. Or, la situation est connue depuis très longtemps. En Valais, la justice le répète lors de chaque bilan annuel. Cela va changer, mais il va falloir encore patienter des années. C’est trop.

Le Conseil d’Etat a bien présenté sa «Vision 2030» d’un vaste remaniement de l’univers carcéral valaisan. Mais c’était fin 2018, il y a plus de trois ans. Notre canton veut créer une trentaine de places adaptées en Valais. Seulement voilà: aucune date n’est avancée pour le lancement de ce chantier. En attendant, aujourd’hui en Valais, sept personnes vivent l’enfer d’une détention qui n’a pas lieu d’être. Le canton doit faire de leurs cas une priorité.

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