Une réussite de Pavillon suisse
Latifa Echakhch, artiste contemporaine parmi les mieux considérées du moment, n’aime ni les métropoles, ni le bruit assommant, ni les lumières trop appuyées. Elle est, comme elle le dit, une artiste du sous-texte, des couches de compréhension qui se donnent simplement, sans prérequis, à condition qu’on fasse un bout du chemin.
Son installation, «The Concert», présentée au Pavillon suisse de la Biennale d’art de Venise, est à son image. Elégante, allusive, fondamentale, bouleversante. On y entre les yeux grands ouverts, mais les oreilles plus alertes encore. Et pourtant, aucun son ne vient troubler la visite, sauf ceux produits par le public lui-même, sous le regard absent de ces impressionnantes figures sculptées qui habitent la nuit, la mémoire du temps humain et promettent, au-delà des cendres que l’on peut voir au sol, un renouveau. Un choc esthétique, un choc sémantique, et des sensations gravées dans l’esprit sitôt qu’on ressort du pavillon. Une vraie réussite à contempler jusqu’à la fin novembre.
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