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Washington et Pékin affichent leur soutien à leurs alliés

Barack Obama a assuré lundi au Premier ministre japonais Yoshihiko Noda que les Etats-Unis sont déterminés à défendre leurs alliés après la mort du dirigeant nord-coréen Kim Jong-Il.

20 déc. 2011, 06:51
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La Chine, elle, a exprimé sa sympathie avec Pyongyang.

Le président américain a eu un entretien téléphonique avec son allié japonais après l'annonce lundi du décès de Kim Jong-Il. Il a "souligné l'engagement des Etats-Unis à défendre nos proches alliés, dont le Japon", indique un communiqué de la Maison blanche, rappelant l'importance qu'accorde Washington" au maintien de la stabilité dans la péninsule coréenne et dans la région".

MM. Obama et Noda ont convenu "que les Etats-Unis et le Japon suivraient les évènements prudemment et resteraient en étroit contact" sur ce dossier, selon la même source.

Soutien chinois

La secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton a pour sa part incité le régime nord-coréen à saisir cette opportunité pour s'intégrer davantage dans la communauté internationale, pour améliorer ses relations avec ses voisins et pour "choisir la voie de la paix".

Le président chinois Hu Jintao s'est de son côté rendu à l'ambassade de Corée du Nord à Pékin pour "exprimer ses condoléances" suite au décès de M. Kim, selon l'agence officielle Chine Nouvelle. La courte dépêche de l'agence ne précise pas ce qu'il a dit. Mais ce déplacement, inhabituel pour un dirigeant chinois de haut rang, suffit à lui seul à illustrer la volonté de Pékin de contribuer à la stabilité à Pyongyang.

Manoeuvres

Kim Jong-Il, qui dirigeait d'une main de fer la Corée du Nord depuis 1994, est décédé samedi à l'âge de 69 ans. Son plus jeune fils Kim Jong-Un, un homme de moins de 30 ans dont le monde entier ignorait jusqu'au visage il y a un an, a été désigné pour prendre sa succession. Il s'est recueilli mardi devant la dépouille de son père, selon les médias d'Etat nord-coréens.

Dans les heures qui ont suivi l'annonce du décès de M. Kim, des unités de l'armée nord-coréenne ont interrompu leur entraînement d'hiver et regagné leurs casernes, a indiqué mardi un responsable militaire sud-coréen. Il a toutefois souligné que l'armée nord-coréenne avait relevé son niveau d'alerte et de sécurité.

Séoul et Washington ont affirmé qu'aucun mouvement inhabituel de l'armée nord-corénne n'avait été enregistré, hormis un essai de missiles à courte portée prévu à l'avance et sans rapport avec le décès du "Cher Leader".

Crainte d'attaques

La Corée du Sud a également pris des mesures suite à la disparition du maître de Pyongyang. Elle a relevé le niveau d'alerte contre d'éventuelles cyber-attaques nord-coréennes et annoncé qu'elle allait réexaminer un projet d'éclairage de Noël controversé près de la frontière avec le Nord.

Le projet d'éclairage contesté "n'est pas opportun dans la situation actuelle", a déclaré le ministre sud-coréen de la défense Kim Kwan-Jin au Parlement. Pyongyang s'était vigoureusement opposé à ce projet du Sud d'illuminer trois tours d'acier aux formes d'arbres de Noël, y voyant "une guerre psychologique" menée par son voisin capitaliste. Cette illumination aurait dû débuter vendredi.

Le ministère de la Défense a aussi élevé son alerte informatique de l'échelon quatre, habituel en temps de paix, au niveau cinq, immédiatement après l'annonce de la mort de Kim Jong-Il lundi. "Tous les responsables du secteur sont en alerte et suivent la situation de très près", a déclaré un porte-parole à l'AFP.

L'armée a doublé le nombre de personnels suivant d'éventuelles tentatives de piratage ou d'attaques par déni de service sur ses systèmes en ligne, a affirmé pour sa part l'agence de presse sud-coréenne Yonhap.

La Corée du Nord dispose d'une unité spécifique de pirates informatiques, ce qui a incité le Sud à développer un service de défense contre ce type d'offensive.


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