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Washington et l'UE saluent l'application de l'accord le 20 janvier

L'accord nucléaire trouvé fin novembre entre l'Iran et les grandes puissances sera mis en application le 20 janvier.

12 janv. 2014, 19:32
La Chine estime que les sanctions occidentales prises contre le programme nucléaire iranien vont envenimer la situation.

Les Etats-Unis et l'Union européenne ont salué dimanche la décision d'entamer le 20 janvier l'application de l'accord sur le nucléaire iranien. Ce dernier avait été conclu en novembre entre Téhéran et les grandes puissances.

"A partir du 20 janvier, l'Iran commencera pour la première fois à éliminer son stock d'uranium hautement enrichi et à démanteler une partie des infrastructures qui rendent cet enrichissement possible", a déclaré le président américain Barack Obama. Celui-ci a souligné que toutes les clauses de l'accord intérimaire "permettaient de faire progresser notre objectif d'empêcher l'Iran de se doter de l'arme nucléaire".

"Je me félicite de cette importante avancée, et nous allons désormais nous concentrer sur le travail crucial visant à obtenir une résolution exhaustive qui prenne en compte nos inquiétudes relatives au programme nucléaire iranien", a-t-il ajouté.

A Bruxelles, la diplomate en chef de l'Union européenne, Catherine Ashton, a également salué cette annonce. "Les bases pour une application cohérente, solide et graduelle du Plan d'action conjoint sur six mois ont été établies", a estimé Mme Ashton, qui mène les négociations au nom des pays du groupe des 5+1 (Chine, Etats-Unis, France, Royaume-Uni, Russie et Allemagne).

Suivi et vérification

"Nous allons demander à l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) de prendre les mesures pour le suivi et la vérification" de cet accord, a-t-elle ajouté dans un communiqué.

Les pays occidentaux restent prudents sur ce dossier, qui empoisonnent leurs relations avec l'Iran depuis des années. "Je ne me fais pas d'illusion sur la difficulté d'atteindre cet objectif, mais au nom de la sécurité nationale et de la paix et la sécurité dans le monde, il est temps de donner une chance à la diplomatie", a déclaré M. Obama.

Pas de nouvelles sanctions

Le président américain a également réitéré son appel aux parlementaires américains à ne pas voter unilatéralement de nouvelles sanctions contre l'Iran, comme nombre d'entre eux envisagent de le faire dans les prochaines semaines au Congrès.

"Des sanctions sans précédent et une diplomatie forte ont permis d'amener l'Iran à la table des négociations", a-t-il relevé. "Imposer des sanctions supplémentaires maintenant risque de faire échouer nos efforts pour résoudre ce problème de façon pacifique, et j'opposerai mon veto à toute loi mettant en place de nouvelles sanctions pendant les négociations".

Le secrétaire d'Etat John Kerry a rappelé les conditions de la levée partielle des sanctions internationales existantes. "Les 4,2 milliards de dollars d'avoirs iraniens bloqués auxquels l'Iran aura accès en vertu de l'accord seront dégelés en versements réguliers sur les six mois", a-t-il déclaré dans un communiqué. "Le versement final ne sera pas disponible pour l'Iran jusqu'au dernier jour".

Réunion de l'UE

Les Européens devraient discuter des conditions de cette levée partielle lors d'une réunion des ministres des Affaires étrangères le 20 janvier à Bruxelles.

La porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Marzieh Afkham, citée par l'agence Mehr, avait annoncé plus tôt dimanche que l'accord conclu fin novembre à Genève s'appliquerait le 20 janvier.

Les représentants iraniens et de l'Union européenne étaient parvenus à un accord vendredi à Genève pour la mise en oeuvre de cet accord intérimaire, mais celui-ci devait encore être ratifié par les pays signataires. Mme Ashton avait indiqué samedi qu'elle pourrait accepter une invitation de l'Iran à se rendre à Téhéran à une date qui n'a pas été fixée.

Elle a "fait savoir qu'elle prévoyait de se rendre à Téhéran" lorsque les négociations "progresseront vers un accord global", a précisé son porte-parole, Michael Mann.

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