Vive inquiétude du CICR à Goma

Les affrontements dans et autour de Goma, capitale du Nord-Kivu (RDC), font craindre pour les populations les plus vulnérables, a averti mercredi le CICR.

21 nov. 2012, 10:44
La difficulté principale réside dans les négociations avec une multitude de forces et groupes armés afin de pouvoir accéder aux régions où les gens ont besoin d'aide, a souligné l'organisation.

Les affrontements dans et autour de Goma, capitale du Nord-Kivu (RDC), font craindre pour les populations les plus vulnérables, a averti mercredi le CICR.

"Notre préoccupation première est le sort des blessés de guerre, des personnes arrêtées et aussi des milliers de civils qui se trouvent dans les zones touchées par les combats", a ajouté M. Rauchenstein.
 
"L'intensification des combats dans les Kivu a jeté sur les routes des personnes qui, pour nombre d'entre elles, étaient déjà déplacées et vivaient dans une extrême précarité", a affirmé Franz Rauchenstein, chef de la délégation du CICR en République démocratique du Congo (RDC), cité dans un communiqué diffusé à Genève dans la nuit.
 
L'organisation est mobilisée pour venir en aide aux blessés ainsi qu'aux déplacés et aux détenus.
 
Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) tente de venir en aide, "dans des conditions de travail extrêmement difficiles", aux personnes les plus vulnérables, parmi lesquelles les enfants séparés de leurs familles, les blessés et les détenus.
 
Aide d'urgence pour les blessés et déplacés
 
A l'hôpital N'Dosho de Goma, une équipe chirurgicale du CICR soutient le personnel de l'établissement dans la prise en charge chirurgicale des blessés de guerre depuis la semaine dernière. Deux opérations ont été effectuées samedi et cinq étaient prévues mardi mais ont dû être annulées pour des raisons sécuritaires.
 
Au cours des derniers jours, le CICR a également évacué neuf blessés de guerre. Lundi, de l'eau potable a été distribuée à près de 4000 personnes déplacées par les affrontements et ayant trouvé refuge au centre de transit pour enfants non accompagnés Don Bosco, à Goma.
 
Des volontaires de la Croix-Rouge de la RDC ont en outre guidé les déplacés qui, en raison des combats, ont fui le camp de Kanyaruchniya, à quelques kilomètres au nord de Goma, pour se diriger vers les camps de Mugunga 1 et 3, à une quinzaine de kilomètres au sud de la capitale provinciale.
 
Parmi eux, 30 enfants non accompagnés ont pu être identifiés. De la nourriture et du charbon pour une semaine ont été fournis en outre aux 1200 détenus de la prison de Goma.
 
Aussi dans le Sud-Kivu
 
Dans le Sud-Kivu, les besoins des populations sont également très importants. "Les évacuations de blessés de guerre y sont quotidiennes et les besoins en nourriture des populations, affaiblies par des mois de combats, sont immenses", a affirmé Franz Rauchenstein.
 
Outre les défis logistiques, la difficulté principale réside dans les négociations avec une multitude de forces et groupes armés afin de pouvoir accéder aux régions où les gens ont besoin d'aide, a souligné l'organisation.
 
Elle a rappelé aux forces et groupes armés qu'ils doivent prendre toutes les précautions quant au choix des moyens de combat afin d'épargner la population civile. Les unités sanitaires, notamment les hôpitaux et les centres de santé, doivent être respectées et protégées, de même que les ambulances et le personnel qui y travaille.