Vingt-cinq personnes sont mortes dans les violents affrontements qui ont éclaté à Kiev entre manifestants et policiers, a indiqué mercredi matin le ministère de la santé dans un communiqué. Quelque 241 personnes ont été hospitalisées. Parmi les blessés figurent 79 policiers et cinq journalistes, a ajouté le ministère.
Le quotidien ukrainien "Vesti" a annoncé la mort d'un de ses journalistes, tué par balles durant la nuit par des inconnus masqués, à proximité de la place de l'Indépendance secouée par ces violences sans précédent.
Viatcheslav Vérémiï venait de quitter son travail en taxi pour rentrer chez lui lorsque des hommes ont lancé des cocktails Molotov vers le véhicule, arrêté à un feu, l'en ont sorti et se sont mis à le battre, a raconté le journal gratuit sur son site Internet.
Il "a été blessé par balles à la poitrine" et est mort à l'hôpital après plusieurs heures d'opération, a ajouté la publication en russe, réputée proche du pouvoir.
"Vesti" a indiqué que son journaliste avait déjà été blessé fin janvier en marge de heurts entre police et manifestants rue Grouchevski. Il avait alors partiellement perdu la vue.
Plusieurs dizaines de journalistes ont été blessés à Kiev depuis le début de la contestation il y a près de trois mois et les organisations de défense des droits de l'homme ou de la presse ont dénoncé des attaques visant délibérément les journalistes.
Scène apocalyptique mardi soir à Kiev