Les leaders des Vingt-Sept ont entamé, hier, un sommet marathon, qui pourrait se prolonger, jour et nuit, jusqu’à demain, visant à fixer le budget de l’Union pour la période 2021-2027. Ils sont à couteaux tirés.
L’enjeu du sommet est financier, mais pas que. De son issue dépendra la capacité de l’Union à se doter de moyens pour atteindre ses objectifs, anciens (réduire la disparité entre régions riches et pauvres, préserver l’agriculture, etc.) et nouveaux (réussir les transitions écologique et numérique, renforcer l’Europe de la défense, maîtriser les flux migratoires, etc.).
Plusieurs camps s’affrontent. Les «frugaux» (Pays-Bas, Autriche, Suède, Danemark et Allemagne), principaux «contributeurs nets» au financement de l’Union, veulent réduire les dépenses et les réorienter. Les «amis de la cohésion» (15 pays du sud et de l’est), «bénéficiaires nets» des politiques agricoles et régionales, qui engloutissent plus de 60% du budget, défendent le principe de la solidarité.
De plus, l’ombre...