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Vénézuela: soutien de la rue à Hugo Chavez

Des milliers de vénézuéliens, rassemblés au centre-ville de Caracas, ont exprimé leur soutien au président Hugo Chavez, hospitalisé à Cuba depuis un moins. Il devait prêter serment ce jeudi pour son nouveau mandat.

10 janv. 2013, 17:42
Ils étaient des milliers dans les rues de Caracas.

Plusieurs milliers de Vénézuéliens se sont rassemblés jeudi dans le centre-ville de Caracas pour exprimer leur soutien au président Hugo Chavez, hospitalisé à Cuba depuis un mois. Il a donc été dans l'incapacité de prêter serment ce 10 janvier comme prévu par la Constitution après sa réélection en octobre.

Les partisans de Hugo Chavez ont commencé à se rassembler dès les premières heures de la matinée dans une ambiance bon enfant devant le Palais présidentiel de Miraflores, ont constaté des journalistes de l'AFP. Ce grand rassemblement populaire avait été convoqué par le gouvernement en l'honneur du président, opéré pour la quatrième fois d'un cancer le 11 décembre à La Havane et invisible depuis.

Sur plusieurs estrades installées autour de la présidence, des musiciens et membres du parti socialiste au pouvoir invitaient les partisans de Hugo Chavez, pour la plupart vêtus de rouge, à chanter et scander des slogans.

"Le seul président ici s'appelle Hugo Chavez, et nous devons le défendre coûte que coûte", exhortait notamment un de ces animateurs. "Je serais aussi venu si Chavez avait prêté serment aujourd'hui. Son absence ne change rien. Nous le portons dans notre coeur", déclarait de son côté Luis Brito, un professeur de 60 ans venu de Puerto la Cruz, dans le nord-est du pays.

Plusieurs chefs d'Etat

"Nous allons prêter serment avec cette Constitution. C'est un jour historique, parce que commence le mandat 2013-2019" du président, avait déclaré mercredi soir devant ses ministres le vice-président Nicolas Maduro, à qui Hugo Chavez a confié une partie de ses pouvoirs avant de quitter le pays le 10 décembre dernier.

Plusieurs chefs d'Etat de pays amis étaient attendus pour assister à cette manifestation dans la capitale, dont le Bolivien Evo Morales, le Nicaraguayen Daniel Ortega et l'Uruguayen José Mujica.

Mercredi soir, le bras de fer entre le gouvernement et l'opposition, qui protestait contre le "vide institutionnel" provoqué par l'absence du président, a quasiment pris fin lorsque l'opposant principal, Henrique Capriles, a annoncé qu'il acceptait le feu vert donné plus tôt dans la journée par le Tribunal suprême de justice (TSJ) à un report de l'investiture.

"Tout le temps" nécessaire

La juridiction suprême a considéré que la prestation de serment du président, réélu en octobre, "pourra intervenir à une date postérieure au 10 janvier devant le TSJ" et que son gouvernement et le vice-président resteront en fonctions au-delà de cette date, arguant du "principe de la continuité administrative".

M. Capriles, qui avait dénoncé pendant plusieurs jours une forme de coup d'Etat institutionnel avec le maintien du gouvernement au-delà de cette date, a pris acte mercredi de cette "interprétation du TSJ". "Maintenant c'est à vous, M. Maduro, que revient la responsabilité d'assumer votre charge et de gouverner", a déclaré M. Capriles.

L'opposant, battu par Hugo Chavez à la présidentielle d'octobre, a rappelé qu'il n'avait pas demandé à ses partisans d'aller risquer une confrontation jeudi dans les rues de Caracas. L'Assemblée, dominée par le Parti socialiste uni du Venezuela (PSUV) de Hugo Chavez, a voté mardi une résolution accordant au président "tout le temps dont il aura besoin pour se soigner".

Situation inédite

Le Venezuela se trouve dans une situation inédite dans son histoire avec cette absence annoncée du président, au pouvoir depuis 1999, pour cette cérémonie d'investiture. Mercredi soir, un haut-responsable de l'armée, Wilmer Barrientos, a indiqué que les postes frontières du pays avaient été renforcés pour assurer "au peuple vénézuélien la sensation de paix dont il a besoin".

Le gouvernement a confirmé mardi que le président socialiste de 58 ans, dont l'état de santé continue d'inquiéter, resterait à la Havane jeudi sur recommandation de ses médecins après avoir été victime d'une "grave infection pulmonaire", comme l'a révélé un communiqué des autorités lundi.

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