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Vatican: Rome fustige la presse italienne, traitée de calomnieuse

Le Vatican s'en est pris violemment samedi aux récents articles de presse parus en Italie faisant état d'intrigues dans les hautes sphères du Saint-Siège et de l'existence d'un "lobby gay".

23 févr. 2013, 14:37
vatican

Le Vatican a qualifié les propos de la presse italienne de "médisance, désinformation, voire calomnie", dans une interview à Radio Vatican. Des articles ont fait état de l'existence d'un "lobby gay" au sein du Saint-Siège qui aurait été révélé par l'enquête secrète menée au sein de la Curie.

"Certains cherchent à profiter du mouvement de surprise et de désorientation" après la démission historique annoncée par le pape Benoît XVI, "pour semer la confusion et jeter le discrédit sur l'Eglise et son gouvernement", a dénoncé le père Federico Lombardi, porte-parole du Vatican. Ce dernier y voit "des pressions inacceptables" sur le prochain conclave chargé d'élire le nouveau pape.
 
"Nous n'avons pas, et c'est heureux, à porter la douleur pour la mort d'un pape aimé, mais une autre épreuve ne nous est pas épargnée: la multiplication des pressions et des considérations étrangères à l'esprit dans lequel l'Eglise voudrait vivre ce temps d'attente et de préparation", a poursuivi le père jésuite.
 
Alors que le "Vatileaks" avait cessé ces dernières semaines de faire la Une des médias après la grâce papale du "corbeau" Paolo Gabriele, l'ancien majordome du pape, deux récents articles dans le quotidien italien "La Repubblica" et l'hebdomadaire "Panorama" l'ont remis cette semaine sur le devant de l'actualité.
 
Selon "La Repubblica", la décision de Benoît XVI de renoncer à sa charge pourrait avoir été renforcée par sa vive contrariété après avoir pris connaissance en octobre d'un volet de l'enquête secrète menée au sein de la Curie par une commission de trois cardinaux à la retraite. Ce volet faisait référence à un "lobby gay" au Vatican.
 
"Qui a en tête avant tout argent, sexe et pouvoir, et est habitué à lire avec ces critères les diverses réalités, n'est pas capable de voir autre chose, pas même dans l'Eglise, car son regard ne sait pas voir vers le haut ou descendre en profondeur dans les motivations spirituelles de l'existence", a poursuivi le porte-parole du Vatican. "Il en résulte une description profondément injuste de l'Eglise et de ses hommes", déplore-t-il.
 
Liens de "nature mondaine"
 
Selon l'article de "La Repubblica" intitulé "Sexe et carrière, les chantages au Vatican derrière la renonciation de Benoît XVI", le cardinal espagnol de l'Opus Dei, Julian Herranz, qui dirige cette commission, aurait évoqué le 9 octobre devant le pape le dossier "le plus scabreux": à savoir "un réseau transversal uni par l'orientation sexuelle".
 
Selon "Panorama", le "lobby gay" du Vatican "serait, et de loin, le plus ramifié et influent de tous ceux existant au sein de la Curie" romaine.
 
Toujours d'après "La Repubblica", le rapport indiquerait que certains prélats auraient subi "l'influence extérieure" (autrement dit le chantage) de laïcs auxquels ils seraient liés par des liens de "nature mondaine".
 
Lors d'une première réaction, le Vatican avait pointé des erreurs grossières dans cet article, estimant qu'il ne devait pas être pris au sérieux. Il n'y aura "ni démentis, ni commentaires, ni confirmations" sur les "spéculations, fantaisies et opinions" diffusées par la presse en cette période, avait indiqué le père Lombardi.
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