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Une Française devant la justice pour avoir fait croire que sa maison était hantée

Une femme de l'est de la France s'est retrouvée devant la justice mercredi pour avoir affirmé que sa maison était hantée. Elle est accusée de "dénonciation mensongère".

09 oct. 2014, 08:07
Un "esprit frappeur" brisant des objets, un fer à repasser volant: une habitante de l'est de la France, qui avait fait croire que sa maison était hantée, s'est retrouvée mercredi devant la justice pour "dénonciation mensongère".

Un "esprit frappeur" brisant des objets, un fer à repasser volant: une habitante de l'est de la France, qui avait fait croire que sa maison était hantée, s'est retrouvée mercredi devant la justice pour "dénonciation mensongère". L'avocat de la défense a plaidé l'abandon des poursuites.

Un expert psychiatre a conclu à l'irresponsabilité pénale de cette femme de 57 ans en invoquant une fragilité mentale, mais le ministère public a requis mercredi une contre-expertise. Le psychiatre ayant analysé l'accusée n'est en effet autre que son médecin traitant.

Le tribunal correctionnel de Metz dira le 12 novembre s'il autorise cette contre-expertise ou s'il renonce aux poursuites.

L'accusée a rapporté que "l'esprit frappeur" s'était manifesté le 20 août dernier par un téléviseur renversé, vitres et assiettes brisées, un fer à repasser volant ou encore des statues renversées dans le jardin de sa maison d'un quartier pavillonnaire de la petite commune d'Amnéville.

Intervention humaine

En pleine torpeur estivale, avec des propriétaires paniqués, plusieurs pseudo-témoins et des policiers embarrassés, tous les ingrédients étaient réunis pour que les médias locaux se saisissent de l'affaire, attirant une foule de curieux, "chasseurs de fantômes" et autres "spécialistes" du paranormal.

Mais trois semaines plus tard, l'enquête de police concluait à une intervention humaine. L'analyse d'une vidéo prise par un témoin avait notamment permis de voir dans un miroir le reflet de la propriétaire en train de lancer un objet.

Placée en garde à vue mi-septembre, la femme a reconnu avoir saccagé elle-même la maison durant une crise de nerfs, tandis que son mari était mis hors de cause. C'est lui qui avait porté plainte contre X pour dégradations volontaires.

Pour l'avocat de la défense, l'abandon des poursuites est une évidence: "Est-il normal que les policiers enquêtent quand on affirme que l'on a un poltergeist chez soi? Si les policiers ont voulu y croire, ils n'ont qu'à s'en prendre à eux-mêmes. Ils auraient dû se rendre compte bien plus tôt qu'il y avait un problème chez ma cliente". Il pointe également des vices de procédure.


 
 

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