Un sénateur propose une loi "CECIL" pour lutter contre la chasse aux trophées

Pour empêcher la chasse aux trophées animaliers, le sénateur américain Robert Menéndez a présenté la loi "CECIL", le nom du lion abattu au Zimbabwe.

01 août 2015, 09:25
Sen. Robert Menendez, D-N.J., answers a question in Union Township, N.J., Monday, July 27, 2015. The corruption indictment against Menendez is only a few months old, but early court filings pull back the curtain on a legal fight that figures to be bitter, personal and contested at every step. (AP Photo/Mel Evans)

Un sénateur américain a présenté vendredi une loi visant à empêcher la chasse aux trophées animaliers à la suite de la vague d'émotion internationale suscitée par la mort du lion Cecil au Zimbabwe. Il a appelé ses compatriotes à ne pas se comporter en "lions lâches".

La proposition de loi du sénateur démocrate Robert Menéndez entend notamment élargir les restrictions à l'importation et l'exportation imposées par la loi sur les espèces en danger (Endangered species act) de 1973, pour y ajouter les animaux "proposés à la liste" des espèces menacées.

Le bureau américain de la pêche et de la vie sauvage (US Fish and Wildlife Service), qui établit cette liste, avait proposé d'ajouter en octobre le lion africain en raison de la perte d'habitat et de la menace grandissante que représente l'homme pour le félin.

Une tragédie

La proposition de deux pages, intitulée Conserving ecosystems by ceasing the importation of large (CECIL) animal trophies Act, a été présentée quelques jours après l'annonce que le lion mâle de 13 ans, célèbre attraction du parc national d'Hwange au Zimbabwe en raison de son inhabituelle crinière noire, avait été tué par un dentiste américain et chasseur de trophées animalier.

"Ne soyons pas des lions lâches lorsqu'il s'agit de tuer pour des trophées", a lancé M. Menéndez, soutenu par trois parlementaires démocrates.

"La mort de Cecil est une tragédie qui pouvait être évitée et qui souligne la nécessité d'étendre la loi sur la protection des espèces en danger. Lorsque nous avons assez d'inquiétudes sur l'avenir d'une espèce pour la proposer à cette liste, on ne devrait pas tuer l'animal en question en prétendant faire du sport", a-t-il encore asséné.

Les adversaires républicains de M. Menéndez, qui se décrivent souvent comme des chasseurs, ne se sont pas encore positionnés sur ce texte.