Pour 210'000 forints (environ 740 francs) par jour, les locataires potentiels pourront profiter de toutes les facilités du village de Megyer. Pittoresque, mais quasi-vide, il abrite 18 habitants, à 180 kilomètres au sud-ouest de Budapest.
Selon l'annonce publiée en ligne lundi, la location comprend l'utilisation des quatre rues de Megyer, dont deux sont goudronnées, le bureau du maire, le centre culturel, l'arrêt de bus et sept maisons "de style paysan" meublées.
Vaches, moutons et poules
Les locataires peuvent également jouir des six chevaux, deux vaches, trois moutons, un poulailler et quatre hectares de terres arables que compte la coopérative du village.
"Selon une loi que j'ai instaurée, un étranger peut également devenir maire pour un week-end, et même changer le nom des rues s'il le veut", a indiqué mardi à l'AFP le maire actuel de Megyer, Kristof Pajer.
Ingénieur de 42 ans de Budapest, M. Pajer a raconté être tombé amoureux de ce petit village la première fois qu'il l'a traversé, par hasard, il y a dix ans. Un an plus tard, ayant acquis une propriété dans la commune, il est élu maire.
Entire #Hungarian village goes on the rental market @HungaryToday #Hungary #travel http://t.co/4VNUbWftAS pic.twitter.com/DVb7FrfWK7
— Pasi Kalliokoski (@VineyardKapolna) 24 Février 2015
Mort lente
M. Pajer a expliqué que son but était de sauver Megyer de la mort lente dont souffrent beaucoup de petits villages reculés, dont la jeune génération part à Budapest ou l'étranger dès que l'occasion se présente.
"Megyer a toujours été pauvre mais a gardé son atmosphère rustique et charmante", a décrit M. Pajer, qui vit et travaille toujours à Budapest mais revient au village une fois par semaine.
Seulement cinq des vingt maisons que compte la commune sont habitées toute l'année. "J'espère que l'annonce va rapporter un peu d'argent à Megyer, mais surtout un peu d'attention", a conclu le maire.