C'est un de ses adjoints qui s'est «porté volontaire» pour célébrer le mariage, a indiqué Jean-Michel Colo, maire d'Arcangues (3000 habitants), dans le Pays basque.
«Tout pèse», a-t-il déclaré sur la radio France Bleu Pays Basque. «On avait une astreinte de 1000 euros par jour, ce n'est pas sérieux. Vous avez 1000 euros à sortir par jour, vous? Moi non plus, mes adjoints non plus. On ne voulait pas aller jusque là, et on a eu raison».
«On est pour les lois naturelles, on est pour des logiques, on est pour le bon sens, on n'était pas pour cette 'farce'», dit-il à propos du mariage homosexuel. «Et finalement un de mes adjoints a eu le courage de dire, bon, et bien voila, j'y vais», a ajouté le maire, se disant «personnellement» décidé à «continuer le combat».
Aucun regret
M. Colo, 60 ans, répétait depuis un mois qu'il refuserait de marier des couples de même sexe. Jean-Michel Martin et Guy Martineau-Espel, ensemble depuis 1997 et qui voulaient se marier à Arcangues, avaient porté plainte pour discrimination contre le maire et ses adjoints,. Les élus encouraient jusqu'à cinq ans d'emprisonnement et 75'000 euros d'amende.
Le maire a assuré que ses adjoints et lui «ne regrettent absolument rien» du bras-de-fer médiatisé, qui leur a montré qu'«il y a beaucoup plus de monde qu'on ne le croit» en soutien de leur position.
Depuis le premier mariage homosexuel en France, il y a un mois, des dizaines ont suivi. Certains ont été médiatisés, d'autres au contraire se sont déroulés en toute discrétion, mais globalement dans un climat apaisé. Le seul réel point de blocage était à Arcangues.