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Un jeune "djihadiste" romand condamné par le MPC

Reconnu coupable de participation à une organisation criminelle, un Romand parti en Syrie pour combattre aux côtés des djihadistes a été condamné à 600 heures de travail d'intérêt général avec sursis.

11 déc. 2014, 06:59
La Suisse pourrait frapper les djihadistes potentiels d'une interdiction de sortie du territoire. Le Conseil fédéral examine en tout cas la question.

Le Ministère public de la Confédération (MPC) a condamné un Romand parti en Syrie pour combattre aux côtés des djihadistes à 600 heures de travail d'intérêt général avec sursis, assorties d'une psychothérapie. L'homme a été reconnu coupable de participation à une organisation criminelle et de service militaire étranger.

Le MPC a confirmé mercredi une information de la RTS. Selon l'ordonnance pénale du MPC, la peine est assortie d'un sursis de deux ans et de trois conditions.

Le condamné devra poursuivre un traitement ambulatoire de type psychothérapie de soutien, il devra trouver une place de travail et, en dehors de son activité professionnelle, réaliser sur le territoire suisse un documentaire photographique sur le thème "signes de paix".

Compte tenu des capacités financières limitées du prévenu, ce dernier ne devra s'acquitter que 4700 francs pour les frais de procédure qui s'élèvent à 24'700 francs. Le solde sera pris en charge par la Caisse fédérale.

Premier jugement en Suisse

L'ordonnance pénale est entrée en force mercredi, a précisé le MPC. C'est le premier jugement rendu en Suisse contre une personne étant allée combattre en Syrie, a indiqué le procureur général de la Confédération Michael Lauber à la RTS. L'homme n'ira donc pas en prison, mais cela ne signifie pas que des peines prononcées pour d'autres cas seront toujours identiques, a ajouté M. Lauber.

Converti à l'islam

L'ordonnance pénale du MPC livre certains détails. Il en ressort que le prévenu s'était converti à l'islam au printemps 2013 et qu'il s'était intéressé à la Syrie et au djihad à l'automne suivant, lors de conversations sur les réseaux sociaux, durant une période de convalescence consécutive à un accident.

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