Porte-parole cinématographique enfiévré des minorités, Tony Gatlif ("Latcho Drom", "Gadjo Dilo", "Vengo") dirige pour la première fois dans "Geronimo" Céline Sallette ("L'Apollonide, souvenirs de la maison close", "De rouille et d'os", "Un été brûlant"), l'une des actrices françaises les plus prometteuses de sa génération. Propos d'un duo très complice.
Tony Gatlif, après avoir évoqué dans "Liberté" la déportation des gitans, vous revenez à notre époque avec un film où vous semblez guidé par le sentiment d'urgence...
Ce film-là, c'est vraiment le film du moment. Nous sommes à une époque où la jeunesse est celle qui est dans le film, celle dont je parle, enfin je crois. Abandonnée socialement, oubliée par les pouvoirs publics, elle est bien mal en point. Comment vont pouvoir grandir ces jeunes? Et puis j'ai toujours rêvé de rendre un jour ce qu'on m'a donné. C'est quand l'on rend ce que l'on nous a donné que l'on...