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Guerre en Ukraine: reportage à Odessa, ville tiraillée entre la Russie et l’Union européenne

Dans cette ville portuaire épargnée par le conflit, le nationalisme se heurte aux vieux démons. Avant la guerre, les habitants étaient plutôt favorables à une restauration des liens avec la Russie.

29 avr. 2022, 00:01
/ Màj. le 29 avr. 2022 à 07:15
La statue du duc de Richelieu, ancien gouverneur de la ville d’Odessa, est protégée de sac de sable.

Plusieurs missiles visant selon l’armée russe des cibles militaires ont tué 8 personnes à Odessa à la veille de Pâques, dont un bébé. Les regards du monde se sont soudain tournés vers le point d’impact, y lisant anxieusement les signes d’une attaque russe imminente.

Des images de l’enfant, de sa mère et de sa grand-mère morts d’un seul coup dans un immeuble d’habitation ont circulé sur les smartphones de la ville, chacun y déchiffrant sa proximité géographique ou familiale avec ces premières victimes civiles tombées dans la ville impériale.


Mais dès le lendemain, ce port de la mer Noire, bijou architectural bigarré, peuplé d’une élite russophone cultivée autant que d’une faune portuaire tatouée, retrouvait la nonchalance de ses habitudes. A l’image des promeneurs sur la longue rue Deriba-sovskaya du centre-ville, tenue en haute surveillance par des militaires ukrainiens postés derrière les sacs de sable empilés.

Opposition à l’invasion

Si...

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