Après l’invasion de Moscou en Ukraine, la première économie européenne est contrainte de revoir toute sa stratégie énergétique pour se passer des importations russes qui représentent 55% de ses achats gaziers. «Nous devons nous libérer des importations énergétiques russes», a martelé jeudi Robert Habeck, le ministre de l’Economie et du climat, lors d’une conférence de presse sur les conséquences économiques de la guerre.
Mais ce changement de cap se comptera en années, impliquera des dépenses massives et se heurte à des difficultés techniques, préviennent les experts. Pour y parvenir, Berlin compte d’abord sur un plus grand recours au gaz naturel liquéfié, ou GNL, transporté par mer.
Un premier pas a été franchi mercredi: le gouvernement a annoncé le déblocage d’une enveloppe de 1,5 milliard d’euros pour acheter du GNL, dont les principaux exportateurs sont les Etats-Unis, le Qatar et l’Australie.
Equipements à construire
Mais les infrastructures manquent cruellement: le...