Les Etats-Unis se sont engagés à fournir à l'Ukraine une aide de 50 millions de dollars, a annoncé mardi la Maison blanche. Ils vont aussi livrer du matériel militaire non létal, comme des véhicules ou des appareils de transmission radio, pour un montant de 8 millions de dollars.
Ce programme d'aide paraît limité, surtout en comparaison avec les garanties de prêts d'un milliard de dollars déjà promises par les Etats-Unis, mais il offre un signe de soutien clair aux autorités de Kiev, alors que le vice-président américain se trouve à Kiev.
"Les Etats-Unis s'engagent à assurer aux Ukrainiens la possibilité de définir seuls l'avenir de leur pays, sans avoir à subir les intimidations ou les mesures de coercition de forces étrangères", explique la Maison blanche.
Washington souligne que 11,4 millions de dollars sur les 50 millions du plan sont destinés à aider au bon déroulement de l'élection présidentielle du 25 mai. Le gouvernement américain se dit prêt à fournir, à la suite de ce scrutin, un nouveau soutien à Kiev.
Appliquer l'accord de Genève
De son côté, Joe Biden a déclaré à l'adresse de la Russie que "le temps presse" pour mettre en oeuvre les engagements pris jeudi à Genève. Il a demandé à Moscou de retirer les troupes massées près de la frontière ukrainienne et d'"arrêter de parler et de commencer à agir" au sujet d'une reddition des séparatistes pro-russes dans l'est de l'Ukraine.
"Nous devons voir des mesures prises sans délai, le temps est compté", a-t-il dit. "Aucun pays ne devrait menacer ses voisins en massant des troupes le long de la frontière. Nous appelons la Russie à retirer ces forces", a ajouté le vice-président américain après un entretien avec le Premier ministre ukrainien, Arseni Iatseniouk.
L'Union européenne a elle aussi appelé à une mise en oeuvre rapide de l'accord de Genève. "Nous appelons toutes les parties à respecter les termes et les conditions de l'accord de Genève (...) tout ce qui est inscrit dans cet accord doit être appliqué", a déclaré Michael Mann, un porte-parole du service diplomatique de l'UE.
Pour l'UE, "l'échéance est la même" que pour les Etats-Unis, qui avaient prévenu lundi qu'il s'agissait d'une question de jours. "La semaine vient de débuter, nous allons voir ce qui se passe sur le terrain", a dit M. Mann, au cours d'un point de presse. "Nous avons vu des signes initiaux d'application, et cela est bien".