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Ukraine: les efforts diplomatiques continuent

Didier Burkhalter s'est adressé lundi au Conseil des droits de l'homme à Genève. Le président de la Confédération, qui est également président en exercice de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), a demandé à ce que l'intégrité territoriale de l'Ukraine soit respectée.

03 mars 2014, 12:48
Swiss President Didier Burkhalter addresses his statement, during the opening of the High-Level Segment of the 25th session of the Human Rights Council, at the European headquarters of the United Nations, in Geneva, Switzerland, Monday, March 3, 2014. The Human Rights Council opens a four-week session on Today with member states and top officials. (KEYSTONE/Salvatore Di Nolfi)

L'Occident poursuit ses efforts diplomatiques pour soutenir l'Ukraine et appeler la Russie au calme. Mais Moscou renforce sa position dominante en Crimée, après avoir reçu le soutien officiel de la Chine.

Les Etats-Unis ont demandé lundi l'envoi "immédiat" en Ukraine d'observateurs de l'OSCE (Organisation pour la coopération et la sécurité en Europe) pour tenter de "veiller au respect de l'intégrité territoriale". Le président en exercice de l'OSCE Didier Burkhalter appuie le projet, a-t-il indiqué à Genève, à l'ouverture de la session annuelle du Conseil des droits de l'Homme de l'ONU.

Le président de la Confédération a aussi repris à son compte la proposition allemande d'un "groupe de contact" sur la crise en Ukraine. Selon Berlin, le président russe Vladimir Poutine a accepté cette initiative dimanche. A Genève, le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon rencontrait lundi le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov.

Chinois avec les Russes

Moscou a affirmé lundi avoir obtenu le soutien de la Chine. Il a souligné "la large concordance de vues" des deux pays sur la situation en Ukraine.

Les ministres russe et chinois des Affaires étrangères estiment qu'il est essentiel de "gérer de manière appropriée" la crise en Ukraine, rapporte le ministère chinois des Affaires étrangères. Sergueï Lavrov et son homologue chinois se sont entretenus de la situation par téléphone.

"La Russie ne veut pas la guerre avec l'Ukraine", a affirmé dimanche soir le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Grigori Karassine. Pour lui, le feu vert donné par le Parlement à l'armée russe pour intervenir en Ukraine est avant tout destiné "à ramener à la raison de nombreuses personnes" et montrer le sérieux de Moscou.

Kerry mardi à Kiev

La Russie a désormais un "contrôle opérationnel complet" sur la Crimée, estimait dimanche à Washington un responsable américain, sous couvert de l'anonymat. Le secrétaire d'Etat américain John Kerry a annoncé sa venue mardi à Kiev pour réaffirmer le "soutien fort des Etats-Unis à la souveraineté, l'indépendance et l'intégrité territoriale de l'Ukraine".

Il sera précédé par le numéro deux de l'ONU, Jan Eliasson. En outre, le ministre des Affaires étrangères britannique William Hague et son homologue grec, Evangelos Venizelos, dont le pays assure la présidence tournante de l'UE, devaient s'entretenir avec les nouvelles autorités.

Garde-côtes ukrainiens cernés

Sur le terrain, la situation reste tendue en Crimée entre les deux camps. Aucun affrontement n'a toutefois été rapporté dans la péninsule russophone du sud de l'Ukraine.

Des militaires russes continuaient de débarquer massivement lundi, en violation des accords internationaux, ont dénoncé lundi les gardes-frontières ukrainiens

La base militaire de Perevalne, qui abrite une unité des gardes-côtes, à 20 kilomètres de Simféropol, a été cernée par des centaines d'hommes armés de fusils automatiques, a constaté l'AFP. Selon le ministère ukrainien de la Défense, qui a estimé leur nombre à un millier, les assaillants voulaient contraindre les gardes-côtes à rendre leurs armes.

Plusieurs sites stratégiques de la péninsule, bases militaires, aéroports ou bâtiments officiels ont été bloqués par des hommes en armes. Leur uniforme ne porte aucun signe distinctif, mais les observateurs les assimilent à des soldats russes.

"Incitation au terrorisme" par un nationaliste ukrainien

Par ailleurs, la Russie a annoncé lundi avoir lancé des poursuites contre le chef de file du mouvement nationaliste ukrainien Pravy Sektor (Secteur droit) pour "incitation au terrorisme" en Russie.

Pravy Sektor a acquis une grande popularité auprès des manifestants. Il s'est illustré en première ligne lors des violents affrontements entre protestataires et forces de l'ordre, faisant pleuvoir des pluies de pavés et de cocktails molotov sur les policiers.

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