Cette proposition visait à changer la législation pénale pour qu'un "abus de pouvoir" commis par un membre du gouvernement ne soit plus passible d'une peine de prison ferme, ce qui, en théorie, aurait permis la libération de Mme Timochenko.
Cette initiative a recueilli 157 voix, au lieu des 226 nécessaires à son adoption. Aucun député du Parti des régions du président Viktor Ianoukovitch n'a soutenu cette réforme. Le vote a été accueilli par des cris des députés pro-Timochenko qui ont conspué leurs collègues avant de quitter l'hémicycle.
Mme Timochenko accuse le chef de l'Etat d'avoir orchestré les poursuites contre elle pour réduire au silence l'opposition. Elle a été condamnée en octobre à sept ans de prison pour avoir conclu en 2009, lorsqu'elle était premier ministre, des accords gaziers avec la Russie considérés comme défavorables à son pays.
Les poursuites engagées contre elle ont provoqué une crise sans précédent dans les rapports entre Kiev et l'Union européenne. Considérant cette affaire comme politique, Bruxelles a conditionné le rapprochement avec cette ex-république soviétique à la remise en liberté de l'opposante.