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Turquie: le référendum accepté à 51,4%, selon les résultats définitifs

Onze jours après le vote de la population turque sur la réforme constitutionnelle, les résultats définitifs ont été publiés. Le référendum a été accepté à 51,4% des voix. Recep Tayyip Erdogan pourra réintégrer un parti politique. L'opposition va demander une enquête à la Cour européenne des droits de l'homme.

27 avr. 2017, 22:14
Le président turc Recep Tayyip Erdogan pourra réintégrer le Parti islamo-conservateur qu'il a fondé.

La réforme constitutionnelle élargissant les prérogatives présidentielles en Turquie a été approuvée par 51,4% des voix, selon les résultats définitifs. Ceux-ci ont été annoncés jeudi par la commission électorale turque.

Ces résultats définitifs sont conformes aux chiffres préliminaires annoncés quelques heures après la fermeture des bureaux de vote au soir du référendum du 16 avril.

Ils ont été officialisés en dépit de l'hostilité de l'opposition qui réclamait un report de cette homologation. Elle juge que ces chiffres sont entachés de nombreuses irrégularités.

Le président Recep Tayyip Erdogan a déclaré cette semaine qu'il réintégrerait le Parti de la justice et du développement, la formation islamo-conservatrice qu'il a fondée, une fois les chiffres définitifs du référendum connus.

Il devrait en outre se présenter à la présidence du mouvement lors d'un congrès extraordinaire prévu le 21 mai. La Constitution permet désormais l'appartenance du président à un parti politique. Auparavant, il avait obligation de rester neutre.

>> A lire aussi: Turquie: les conséquences du référendum en quatre points

Bulletins non tamponnés

L'opposition turque et les observateurs européens ont critiqué le référendum organisé alors que l'état d'urgence est en vigueur depuis le coup d'Etat manqué de juillet dernier.

Ils reprochent en outre à la commission électorale d'avoir accepté de comptabiliser des bulletins de vote qui n'avaient pas été tamponnés par des scrutateurs.

Mardi, le conseil d'Etat turc, la plus haute instance administrative chargée d'examiner les recours des citoyens contre l'Etat ou les institutions publiques, a refusé de se pencher sur une requête présentée par le principal parti d'opposition, le Parti républicain du peuple (CHP).

Ce dernier a prévenu qu'il porterait le dossier devant la Cour européenne des droits de l'homme.

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