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Turquie: arrestation du responsable d'Amnesty International en Turquie

Le responsable d'Amnesty International en Turquie a été arrêté. Il est soupçonné d'avoir des liens avec le prédicateur Fethullah Gülen, l'homme accusé d'avoir orchestré la tentative de coup d'Etat en juillet dernier. Depuis le putsch, les dirigeants turcs ont lancé une vaste purge. Jusque-là, 50'000 personnes ont été interpellées.

07 juin 2017, 07:44
Le secrétaire général d'Amnesty International appelle les autorités turques à le relâcher immédiatement.

Le responsable d'Amnesty International en Turquie a été arrêté mardi par les autorités. Ces dernières le soupçonnent de liens avec la mouvance du prédicateur Fethullah Gülen, désigné par Ankara comme le cerveau du putsch manqué en juillet, a indiqué l'ONG.

L'avocat Taner Kiliç, président du directoire de la branche turque d'Amnesty, a été interpellé à Izmir (ouest) avec 22 confrères. Tous sont soupçonnés comme lui d'être liés à la mouvance güléniste, a indiqué l'organisation de défense des droits de l'Homme dans un communiqué publié sur son site.

"Nous appelons les autorités turques à relâcher immédiatement" ces hommes et "à abandonner toutes les poursuites, en l'absence de preuves crédibles", a déclaré le secrétaire général d'Amnesty, Salil Shetty, cité dans le communiqué.

 

 

M. Kiliç "s'est illustré par sa défense des mêmes libertés que les autorités turques sont déterminées à piétiner", a ajouté M. Shetty, estimant que cette arrestation démontrait le caractère "arbitraire" des purges lancées après la tentative de putsch du 15 juillet.

L'ONG indique dans son communiqué que l'interpellation de M. Kiliç, qui dirige Amnesty en Turquie depuis 2014, "ne semble pas liée aux activités d'Amnesty International".

Vaste purge

Après le putsch avorté, les dirigeants turcs ont lancé des purges d'une ampleur inédite visant initialement les partisans présumés de M. Gülen, avant de s'étendre à la mouvance prokurde et à des médias critiques. Environ 50'000 personnes ont été arrêtées et plus de 100'000 limogées ou suspendues, notamment des militaires, des magistrats et des enseignants.

 

 

Les autorités turques rejettent les accusations d'atteintes aux libertés, affirmant lutter contre le "terrorisme" dans le cadre de l'état d'urgence en vigueur depuis le putsch avorté.

Ankara accuse le prédicateur Gülen, qui réside aux Etats-Unis, d'avoir orchestré la tentative de coup d'Etat, ce que l'intéressé dément catégoriquement.

 

 

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