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Tunisie: l'état d'urgence décrété par le gouvernement critiqué par Human Rights Watch

Le gouvernement tunisien a décrété l'état d'urgence après l'attentat qui a fait 38 morts le 26 juin dernier, à Sousse. Human Rights Watch critique cette décision qui supprime bon nombre de droits fondamentaux.

07 juil. 2015, 14:23
La mesure prise par les autorités tunisiennes les autorise notamment à contrôler la presse.

L'état d'urgence décrété en Tunisie une semaine après l'attentat sanglant contre un hôtel près de Sousse ne doit pas "supprimer" les libertés et les droits acquis depuis la révolution de 2011, a déclaré mardi Human Rights Watch (HRW). Certains craignent une restriction des libertés publiques.

"L'imposition de l'état d'urgence ne donne pas au gouvernement tunisien le droit de supprimer les droits humains et les libertés fondamentales", a écrit dans un communiqué cette organisation de défense des droits humains, basée à New York.

Le président tunisien Béji Caïd Essebsi a décrété samedi l'état d'urgence sur tout le territoire pour 30 jours en "raison des "dangers menaçant le pays", après l'attentat sur la plage et dans un hôtel au port d'El Kantaoui ayant coûté la vie à 38 touristes.

"Les défis auxquels la Tunisie fait face en matière de sécurité justifient sans doute une réponse ferme, mais pas l'abandon de droits dont la garantie dans la constitution promulguée après la révolution a été obtenue de haute lutte par les Tunisiens", a souligné Eric Goldstein, directeur adjoint à HRW pour le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord dans ce communiqué.

S'exprimant mardi devant la presse, le ministre tunisien chargé de la société civile, Kamal Jendoubi, a estimé que "quand la sécurité est visée et quand on est face à des criminels armés, le premier des droits est celui d'assurer la sécurité et la garantie de la vie humaine". Selon lui, l'état d'urgence "ne fait qu'élever le taux de vigilance dans le pays, sans menacer la liberté en Tunisie".

L'état d'urgence accorde des pouvoirs d'exception aux forces de l'ordre. Il autorise les autorités à interdire les grèves et les réunions "de nature à provoquer ou entretenir le désordre", à fermer provisoirement "salles de spectacles et débits de boissons" et "prendre toutes mesures pour assurer le contrôle de la presse et des publications".

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