Dix-huit degrés, un ciel uniformément gris et de la bruine par intermittence. Non, ce n'est pas Wimbledon, mais bien le Brésil à la veille de l'ouverture de la Coupe du monde de football. Ou plus précisément la tentaculaire São Paulo et ses quelque 20 millions d'habitants qui s'apprêtent à donner le coup d'envoi de la plus importante manifestation sportive au monde, avec l'affrontement entre le pays hôte et la Croatie.
Une mégalopole, coeur économique du Brésil, qui a été parmi les plus virulentes ces dernières semaines à s'opposer au gaspillages de la Coupe du monde et à réclamer des avantages sociaux. Les grèves se sont succédé, de même que les manifestations, mais une sorte de trêve généralisée semble se mettre en place depuis quelques jours. Mardi après-midi, il ne restait guère qu'une petite centaine d'enseignants à manifester pacifiquement dans la très centrale place de la République. Hier, les étudiants de...