Entre lui et Hillary Clinton, l’alchimie est évidente. Vingt-quatre heures à peine après le sacre du ticket Donald Trump-Mike Pence à la convention nationale républicaine de Cleveland, c’est à Miami, dans cet Etat clé de Floride, que la candidate démocrate a présenté publiquement son futur colistier, Tim Kaine.
Surprise: l’heureux élu n’est ni noir, ni latino, ni proche de la mouvance de Bernie Sanders, le rival «socialiste» autoproclamé de Clinton durant les primaires démocrates. C’est même tout le contraire: le sénateur de Virginie, un État du Sud, est un centriste, blanc et catholique, plutôt conservateur sur les questions sociales (anti-avortement), économiques (pro-libre-échange) et «ennuyeux», de son propre avis. De quoi décevoir légitimement ceux qui imaginaient Clinton faire un geste en direction des minorités ou du «peuple de Bernie», excédé par les élites et courtisé par Donald Trump.
Mais Tim Kaine, 58 ans, fils d’un entrepreneur d’origine irlandaise à Kansas City...