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Texas: le président ougandais privé de chambre pour sa politique anti-gay

Le président ougandais Yoweri Museveni s'est vu refusé récemment une chambre dans un hôtel texan. En cause sa politique contre les homosexuels.

22 sept. 2014, 14:56
M. Museveni, 70 ans, au pouvoir depuis 28 ans, se trouvait la semaine dernière dans la ville texane d'Irving pour y rencontrer de potentiels investisseurs et des membres de la diaspora ougandaise.

Le président ougandais, Yoweri Museveni, a récemment subi une conséquence inattendue de la législation anti-gay en vigueur dans son pays, a affirmé lundi sa porte-parole. Un hôtel texan, sous la pression de militants homosexuels, lui a refusé une chambre.

M. Museveni, 70 ans, au pouvoir depuis 28 ans, se trouvait la semaine dernière dans la ville texane d'Irving pour y rencontrer de potentiels investisseurs et des membres de la diaspora ougandaise.

"Mes services ont fait une réservation d'hôtel, et des homosexuels l'ont bloquée", a-t-il affirmé, cité par sa porte-parole Sarah Kagingo. "Je leur ai dit: dites aux gens qui m'ont invité de me trouver un endroit où dormir. Je ne meurs pas particulièrement d'envie d'aller au Texas". Le président ougandais a finalement trouvé une autre solution d'hébergement.

Répression féroce

L'Ouganda s'est attiré une pluie de critiques occidentales à la suite du durcissement de sa législation anti-gay.

La législation ougandaise punit les relations homosexuelles de la prison à vie depuis déjà des décennies. Mais une nouvelle loi, annulée pour des questions de procédure et qui va être représentée au Parlement, y a récemment ajouté la répression de "la promotion de l'homosexualité" et l'obligation de dénoncer les homosexuels.

Après la promulgation de la loi, très populaire dans le pays, plusieurs bailleurs de fonds avaient suspendu certaines de leurs aides.

Comparé aux lois nazies

Avec ce texte, l'Ouganda s'est même aliéné nombre de ses alliés, Etats-Unis en tête. Le secrétaire d'Etat américain John Kerry a comparé la loi aux législations de l'Allemagne nazie et de l'Afrique du Sud de l'apartheid.

Selon les détracteurs du texte, M. Museveni l'avait promulgué essentiellement par calculs électoraux. La prochaine présidentielle est prévue en 2016 en Ouganda, pays où l'homophobie, relayée par les puissantes Eglises évangéliques, est largement répandue.

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