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Tchernobyl: près de 200 millions de francs pour financer le nouveau sarcophage

Près de 200 millions de francs ont été levés pour construire un nouveau sarcophage destiné à recouvrir le réacteur accidenté de Tchernobyl, en Ukraine. Une aide financée principalement par l'Union européenne et les pays du G7.

30 avr. 2015, 07:48
epa04714787 A picture taken through the windows of a van shows a general view of the construction of a new protective shelter which will be mounted over the remains of the Chernobyl nuclear power plant in Ukraine, 21 April 2015. Construction works for a new protective shelter are currently underway at the site of the biggest accident in the history of nuclear power generation.  EPA/ROMAN PILIPEY

Une conférence internationale réunie à Londres a levé mercredi 180 millions d'euros (plus de 188 millions de francs) pour la construction du nouveau sarcophage qui va recouvrir le réacteur accidenté de Tchernobyl. Le financement est désormais bouclé, ont annoncé les organisateurs.

Cette conférence était présidée par l'Allemagne, présidente du club des pays du G7 cette année, avec l'appui de la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD). Celle-ci coordonne les donations pour sécuriser le site nucléaire en Ukraine, théâtre d'une grave catastrophe en avril 1986.

Les 180 millions promis mercredi sont fournis majoritairement par l'Union européenne et les pays du G7. Ils s'ajoutent aux 350 millions d'euros promis en novembre par la BERD.

"Avant ces nouvelles promesses, le projet de nouveau confinement de sécurité (NSC) connaissait un déficit de financement de 615 millions d'euros, qui a été maintenant réduit à 85 millions d'euros par la communauté internationale", expliquent les organisateurs de la conférence.

"Ces fonds nouveaux permettent aux travaux de continuer à Tchernobyl sans délai. Pendant ce temps, les efforts pour lever le reliquat vont continuer, la BERD couvrant tout montant qui resterait". Concrètement, cela signifie que même si plus aucun pays ne souhaite contribuer individuellement au financement, la BERD le fera à leur place.

Jusqu'au dernier centime

"Le projet sera financé jusqu'au dernier centime d'euro", a assuré un responsable de la BERD. L'organisation compte 64 pays, principalement européens, mais aussi nord-américains (dont les Etats-Unis), asiatiques (dont le Japon) et maghrébins.

Des travaux majeurs sont en cours autour du "sarcophage" de béton. Il avait été construit à la va-vite juste après la catastrophe du 26 avril 1986 pour isoler le réacteur 4 endommagé par une explosion et à l'origine d'une contamination radioactive considérable.

Cette structure est aujourd'hui fissurée et doit être recouverte d'une nouvelle enveloppe d'acier de plus de 20'000 tonnes. Sa construction est financée par les fonds internationaux. Elle doit coûter quelque 1,5 milliard d'euros, auxquels il faut ajouter les travaux préalables de décontamination et diverses mesures sanitaires qui portent la facture finale à 2,15 milliards d'euros.

La fin de ce projet a été repoussée l'an dernier à la fin 2017 en raison de "difficultés technologiques" dues à sa complexité, selon la BERD.

Zone toujours interdite

Pire catastrophe de l'histoire de l'industrie nucléaire civile, l'accident de Tchernobyl a entraîné la contamination radioactive d'une grande partie de l'Europe mais surtout de l'Ukraine, du Bélarus et de la Russie.

Une centaine de milliers de personnes ont été évacuées de la zone dans un rayon de 30 kilomètres autour de la centrale, qui reste toujours interdite. Le bilan sanitaire de Tchernobyl fait toujours débat.

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