De violents combats entre les forces du régime syrien et des djihadistes du groupe Etat islamique (EI) secouaient mercredi la périphérie nord de la ville antique de Palmyre, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). Ce dernier fait état de 22 civils morts dans des bombardements aériens du régime sur Darkouche, dans la province d'Idleb (nord-ouest).
L'armée a perdu sa dernière base dans cette région frontalière de la Turquie, désormais presque entièrement aux mains des rebelles. Elle ne dispose plus que de quelques positions militaires, notamment dans la ville d'Ariha et à l'aéroport militaire d'Abou Douhour.
Dans la capitale Damas, des tirs au mortier effectués par les rebelles ont tué mercredi une institutrice et blessé une vingtaine d'élèves dans une école du quartier huppé de Maliki, d'après l'OSDH et des médias officiels syriens.
Pénurie d'eau et d'électricité
A Palmyre, "les violents affrontements se poursuivent depuis la nuit à la périphérie des quartiers nord de la ville", selon l'OSDH. "Soldats et djihadistes échangent des tirs au mortier et des tirs d'artillerie". Les combats se déroulent notamment près du bâtiment de la sécurité de l'Etat, un important service de renseignements en Syrie.
Mohammad, militant originaire de Palmyre, a dit à l'AFP qu'un "grand nombre d'habitants du nord de la ville s'est déplacé vers d'autres quartiers. Certains dorment dans la rue". Il a évoqué des pénuries d'eau et d'électricité.
Des combats se déroulent également autour de la prison de Palmyre, à la périphérie est de la ville. Cet établissement pénitentiaire est tristement célèbre pour le massacre de centaines de détenus par le régime dans les années 80.