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Syrie: Les bombardements se poursuivent sans trêve

Les combats et les bombardements se poursuivent en Syrie alors qu'un cessez-le-feu a été réclamé par les Etats-Unis et la Russie il y a une semaine. Les négociations deviennent de moins en moins envisageables entre le régime et l'opposition.

19 févr. 2016, 18:17
Les bombardements ne cessent de se multiplier alors qu'un espoir de trêve disparaît petit à petit.

Les combats et les bombardements ne montraient aucun signe de répit dans le nord la Syrie vendredi. Le cessez-le-feu, réclamé par les Etats-Unis et la Russie il y a une semaine, aurait pourtant dû entrer en vigueur. Même les prochaines négociations envisagées le 25 février deviennent de moins en moins probables.

Alors que le conflit syrien entre dans sa sixième année, les espoirs de paix apparaissent plus minces que jamais, comme l'a reconnu l'émissaire de l'ONU, Staffan de Mistura. Il a déclaré que la date de jeudi prochain envisagée pour la reprise des négociations à Genève entre régime et opposition n'était pas réaliste.

"Je ne peux pas de façon réaliste convoquer de nouvelles discussions à Genève jeudi prochain. Mais nous avons l'intention de le faire bientôt", a confié M. de Mistura au quotidien suédois Svenska Dagbladet.

"Nous avons besoin de dix jours pour nous préparer et envoyer les invitations. Le dialogue (...) peut être couronné de succès si l'aide humanitaire se poursuit et si nous obtenons un cessez-le-feu".

Violents bombardements

Sur le terrain, les forces kurdes poursuivent leur progression dans le nord du pays. Elles ont avancé face à l'Etat islamique (EI) dans la province de Hassaké, bénéficiant de l'appui aérien de la coalition internationale menée par les Etats-Unis.

Dans le même temps, la Turquie a étendu ses bombardements à plusieurs secteurs de la province d'Alep contrôlés par les forces kurdes syriennes. Elle les accuse notamment d'être derrière l'attentat meurtrier de mercredi à Ankara.

"Il s'agit des plus violents bombardements" depuis le début de la campagne militaire turque contre les Kurdes dans cette région, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).

Pourparlers au point mort

Le bruit des armes devait pourtant cesser vendredi conformément à l'appel lancé jeudi passé par le Groupe international de soutien à la Syrie (ISSG). L'organisation rassemble 17 pays, dont les Etats-Unis et la Russie.

La cellule sur cette trêve décidée la semaine passée à Munich ne s'est pas encore réunie comme c'était prévu vendredi à Genève, même si des rencontres préparatoires ont été menées par la Russie et les Etats-Unis. Quant aux négociations entre le régime et l'opposition, elles sont au point mort. Elles ont été suspendues le 3 février.

Inquiète des projets de la Turquie d'envoyer des troupes en Syrie, la Russie a convoqué une réunion du Conseil de sécurité de l'ONU. Elle se tiendra à huis clos à partir de 20h00, selon des diplomates. Jusqu'à présent, la coalition dirigée par Washington mène seulement des frappes aériennes contre l'EI en Syrie.

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