Sur la dizaine de candidats déclarés, trois sont favoris: un ancien ministre de l'Agriculture de Hafez al-Assad, un économiste et un cadre supérieur dans les télécoms, qui ont vécu longtemps aux Etats-Unis.
Mais d'abord, les quelque 70 membres de la Coalition, l'organe le plus représentatif de l'opposition, devront se mettre d'accord sur la nécessité de former un gouvernement intérimaire ou de se limiter à mettre sur pied un organe exécutif aux pouvoirs plus limités. A deux reprises les réunions ont été annulées faute d'un consensus sur cette question.
L'Arabie saoudite et le Qatar
Sur les trois noms qui se détachent du lot, deux sont des technocrates ayant passé une grande partie de leur vie aux Etats-Unis: Oussama al-Kadi, né en 1968 à Alep et qui dirige à Washington le Centre syrien pour les études politiques et stratégiques et Ghassan Hitto, né en 1963 à Damas et qui a passé près de 25 ans aux Etats-Unis où il a été un cadre dirigeant d'entreprises de haute technologie avant de rejoindre la Turquie et les rangs de la révolution fin 2012.
En revanche, le troisième favori a un parcours différent. Né en 1947 à Idleb, Assaad Moustapha ne parle pas l'anglais comme ses deux concurrents mais peut faire valoir son expérience gouvernementale puisqu'il fut durant neuf ans, jusqu'en 2001, ministre de l'Agriculture de feu Hafez al-Assad puis de son fils Bachar, avant de partir au Koweït.
Les membres de l'opposition déclarent vouloir un bon administrateur ayant des liens anciens avec le soulèvement, mais les pays les plus engagés avec les rebelles, comme l'Arabie saoudite et le Qatar, auront leur mot à dire. La Coalition pourrait procéder à un premier vote puis à un second avec les deux candidats arrivés en tête.