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Syrie: l'ONU prévoit la livraison d'aide humanitaire dans la Ghouta, où la trêve reste sans effet

Alors que le Conseil de sécurité de l'ONU s'était mis d'accord sur un cessez-le-feu de trente jours dans la région de la Ghouta, l'offensive est toujours en cours dans l'enclave rebelle. Dès lundi, l'ONU apportera des aides humanitaires à quelque 70'000 personnes dans le besoin.

04 mars 2018, 19:36
/ Màj. le 04 mars 2018 à 22:54
Depuis mi-février, les attaques ont tué plus de 650 civils dans la Ghouta orientale.

L'ONU a prévu de faire parvenir lundi des aides aux habitants de l'enclave rebelle dans la Ghouta orientale. Cette région est la cible d'une offensive meurtrière du régime syrien et se trouve en proie à une grave crise humanitaire.

"L'ONU et ses partenaires prévoient la livraison d'aide humanitaire à Douma, dans la Ghouta orientale, le 5 mars", a indiqué dimanche dans un communiqué depuis Damas le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l'ONU (Ocha). "Un convoi de 46 camions transportant des aides médicales et de la nourriture pour 27'500 personnes" doit se rendre dans le fief rebelle, selon le texte.

 

 

"Nos équipes sur le terrain sont prêtes à faire tout le nécessaire pour que cela se concrétise", a souligné le coordinateur humanitaire de l'ONU en Syrie, Ali al-Zaatari. Il sera lui-même à la tête du convoi. "Nous espérons que ce convoi sera suivi par d'autres".

L'ONU a reçu "les autorisations" pour apporter des aides humanitaires "à 70'000 personnes dans le besoin" dans la Ghouta, précise le communiqué de l'Ocha. Le reste des aides qui ne seront pas distribuées lundi doivent être acheminées dans la Ghouta quelques jours plus tard, jeudi.

 

 

Trêve sans effet

Assiégés depuis 2013, les quelque 400'000 habitants de l'enclave rebelle à l'est de la capitale Damas subissent au quotidien de graves pénuries alimentaires et de médicaments. Une trêve humanitaire quotidienne de cinq heures observée depuis mardi devait permettre l'entrée d'aides humanitaires et l'évacuation de blessés et de civils, mais elle est restée sans effet jusque-là.

 

 

A l'initiative de la Russie, elle a été dévoilée après une résolution du Conseil de sécurité de l'ONU - également restée lettre morte. Ce texte réclamait un cessez-le-feu de 30 jours dans toute la Syrie pour permettre la distribution d'aides humanitaires et l'évacuation des blessés les plus graves.

Macron en appelle à Rohani

De son côté, le président français Emmanuel Macron, a demandé dimanche à son homologue iranien Hassan Rohani "d'exercer les pressions nécessaires" sur le régime syrien pour faire cesser les attaques contre la population de cette enclave rebelle aux portes de Damas, lors d'un entretien téléphonique, a rapporté l'Elysée.

La veille, le président français et le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, avaient exprimé leur "grave préoccupation". Ils avaient souligné leur "pleine détermination à faire appliquer" la résolution onusienne.

Pour la Première ministre britannique Theresa May et le président américain Donald Trump, le régime syrien et la Russie ont "la responsabilité écrasante de la souffrance humaine déchirante" dans la Ghouta orientale, a indiqué dimanche Downing Street.

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