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Stratégie de la coalition coordonnée contre l'EI

La coalition poursuit ses frappes aériennes contre les positions de l'Etat islamique (EI) en Syrie afin d'appuyer les défenseurs kurdes de la ville de Kobané. Mais le président américain qui recevait mardi les 22 chefs militaires de la coalition contre les Jihadistes a rappelé qu'il n'y aura pas d'envoi de troupes au sol.

15 oct. 2014, 07:17
Barack Obama, qui recevait mardi les chefs militaires des 22 pays de la coalition mise en place contre l'Etat islamique (EI), a réaffirmé que Washington poursuivrait sa campagne de raids aériens.

Barack Obama, qui recevait mardi les chefs militaires des 22 pays de la coalition mise en place contre l'Etat islamique (EI), a réaffirmé que Washington poursuivrait sa campagne de raids aériens. Elle servira notamment d'appui aux défenseurs kurdes de la ville syrienne de Kobané, aux prises avec les jihadistes, a-t-il assuré.

Le président américain a cependant à nouveau exclu l'envoi de troupes au sol. Il n'a laissé entrevoir aucune modification de la stratégie militaire qu'il a fixée et qui, a-t-il précisé, comprendra des succès et des revers.

"Ce sera une campagne de long terme", a-t-il dit aux chefs d'état-major réunis sur la base aérienne d'Andrews, dans la banlieue de Washington. M. Obama s'exprimait alors que l'aviation de la coalition a accentué sa campagne de bombardements de cibles de l'EI dans et autour de Kobané (nord), où les combattants kurdes tentent de résister à l'avancée des jihadistes depuis quatre semaines.

D'après l'état-major de l'armée américaine, des avions américains et saoudiens ont effectué au cours des journées de lundi et mardi 21 sorties contre l'EI dans ce secteur du nord de la Syrie. "Nous sommes profondément inquiets face à la situation dans et autour de la ville syrienne de Kobané, qui souligne la menace que l'EI constitue à la fois en Irak et en Syrie", a déclaré Obama.

En Irak aussi

Washington s'inquiète aussi des combats dans la province irakienne d'Anbar, à l'ouest de Bagdad. Les forces américaines, après l'intervention de 2003, y ont livré les batailles les plus acharnées face aux islamistes armés alors affiliés à Al Qaïda. La province, où se trouve notamment la ville de Ramadi, est désormais menacée par les combattants de l'EI.

Ces derniers ont d'ailleurs resserré mardi l'étau autour de Falloudja, l'un des derniers fiefs de l'armée dans cette région. "L'EI est arrivé à Amriyat al-Fallouja à partir de trois axes. Nous sommes quasiment assiégés", a dit par téléphone à l'AFP Aref al-Janabi, chef de la police locale.

"Les frappes aériennes de la coalition se poursuivront dans ces deux secteurs" (Kobané et Falloudja), a précisé M. Obama. Les jihadistes "jouissent d'une relative liberté de mouvement à travers Anbar et ils continuent à mettre les forces irakiennes de sécurité sous pression dans toute la région", a ajouté le colonel Warren, un porte-parole du ministère américain de la Défense.

Les jihadistes progressent malgré les frappes

A l'issue de la réunion des chefs militaires de 22 pays, un haut responsable militaire américain a confié à Reuters que les participants avaient reconnu que les jihadistes progressaient sur le terrain malgré les frappes aériennes. Mais le sentiment prévaut aussi que la coalition finira par l'emporter: "à court terme, (les jihadistes) ont pu enregistrer certains progrès. Mais sur le long terme, cette dynamique sera inversée", a-t-il dit.

La réunion sur la base Andrews, présidée par le général Martin Dempsey, président de l'état-major interarmes des forces américaines, visait à faire le point sur la stratégie de la coalition et sur l'apport de chacun de ses membres.

Barack Obama a souligné que le campagne contre l'EI, lancée le 8 août par des bombardements américains dans le nord de l'Irak, n'en était qu'à ses premières phases. "Il y aura des jours de progrès et il y aura des périodes (de recul)", a-t-il dit. "Notre coalition est unie derrière cet effort à long terme."

La Maison Blanche a annoncé qu'il s'entretiendrait mercredi par visioconférence avec les dirigeants britannique, français, italien et allemand.

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