Les pelleteuses sont entrées en action au Sri Lanka jeudi pour tenter de retrouver les corps des victimes de coulées de boues qui pourraient avoir enseveli une centaine de personnes dans une plantation de thé. Les opérations sont rendues difficiles par les pluies persistantes qui expliqueraient, avec l'instabilité des sols, ce glissement de terrain.
Des centaines de sauveteurs tentaient de percer les tonnes de boue qui ont emporté quelque 150 maisons en tôle mercredi sur la plantation au moment où la plupart des habitants étaient partis au travail ou à l'école. "Nous envoyons 200 militaires en plus des 500 déjà sur place pour mener les recherches", a dit le plus haut gradé de la région, le général Mano Perera, à des journalistes.
Selon les autorités, les chances de retrouver des survivants sont minces, un ministre craignant la disparition d'une centaine de personnes. "J'y suis allé. Ce que j'ai compris, c'est qu'environ cent personnes ont été enterrées vivantes", a dit mercredi après-midi au téléphone Mahinda Amaraweera, de retour de la région de Koslanda.
Le ministre avait revu dès mercredi à la baisse un premier bilan, nombre de personnes portées disparues étant en fait au travail ou à l'école.
Plus de 300 survivants ont passé la nuit dans deux écoles de la plantation de thé de Meeriyabedda, le site le plus touché par les coulées de boue. Un bureau où étaient entreposés des dossiers administratifs du village a été détruit, ce qui complique un décompte fiable des victimes, selon les autorités.
Si le bilan devait atteindre les 100 morts, il s'agirait de la pire catastrophe depuis le tsunami qui avait ravagé l'Asie en décembre 2004, tuant 31'000 personnes rien qu'au Sri Lanka.