Enrico Letta se présentera mardi au Parlement pour prendre le pays à témoin du "coup de folie irresponsable" que Silvio Berlusconi a commis en retirant samedi ses cinq ministres du gouvernement de coalition. Revigoré par les encouragements reçus mercredi dernier à New York, aussi bien à Wall Street que devant les Nations unies, où il avait vanté le retour de l'Italie à la stabilité politique, le président du Conseil, d'ordinaire plus placide, a pris le mors aux dents devant une crise de gouvernement qui s'ouvre sur un prétexte fallacieux après 155 jours d'une cohabitation inédite pour l'Italie entre droite et gauche.
Deux options s'offrent à lui. En premier lieu, il pourrait solliciter un vote de confiance. Il est certain de l'obtenir à la Chambre des députés où le Parti démocrate est largement majoritaire. En revanche vingt-quatre voix lui manquent au Sénat. S'il est censuré, il devra se démettre, mais sans...