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Science sous influence

Monsanto sait depuis longtemps que le Roundup présente des risques, estime la justice américaine.

29 mars 2019, 00:01
French activists of Attac stage a demonstration in front of the Paris headquarters of Bayer AG to protest its production of environment-damaging pesticides in la Garenne Colombes, suburb of Paris, Thursday, March 14, 2019. Germany-based Bayer is also under fire from environmental activists in Europe and the U.S. for production of weed killer Roundup by its subsidiary Monsanto. Roundup's key ingredient glyphosate has been blamed for health problems including cancer. (AP Photo/Francois Mori) France Protest

«Il est temps que l’entreprise indique sur ses bidons de Roundup que le glyphosate présente des risques de cancer», s’exclame l’avocate d’Edwin Hardeman, retraité américain atteint d’un lymphome. La cour fédérale de district, à San Francisco, est du même avis. Elle a condamné, mercredi, Monsanto à payer plus de 80 millions de dollars, car l’entreprise n’a jamais informé sa clientèle du risque qu’elle prenait en utilisant l’herbicide.

C’est le second jury américain qui arrive aux mêmes conclusions. Mais le verdict de mercredi est le premier au niveau fédéral, et il s’agit d’un procès «de référence» pour des centaines d’autres (réunis en un «litige multidistrict»). Au total, plus de 11 000 procédures sont en attente outre-Atlantique. Un troisième procès a d’ailleurs débuté hier en Californie. Bayer, qui a racheté Monsanto l’année dernière, va faire appel: son produit est sans danger, continue-t-il de marteler.

Des milliers de documents internes ont pourtant...

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