Les trente militants de Greenpeace placés en détention en Russie après une action contre une plate-forme pétrolière sont proches de l'"état de choc", a déclaré mardi à l'AFP la responsable d'une commission de surveillance des prisons. Parmi eux figure un Suisse de 28 ans.
"Ils ne comprennent pas en quoi ils sont coupables", a déclaré par téléphone Irina Païkatcheva, qui a rendu visite aux militants, placés pour deux mois en détention préventive à Mourmansk, dans le nord-ouest de la Russie, et dans la région.
Les quatre Russes et 26 ressortissants de 17 autres pays, dont notamment six Britanniques, ont été placés en détention à la suite de l'arraisonnement le 19 septembre dernier en mer de Barents, dans l'Arctique russe, de leur navire, l'Arctic Sunrise, après que plusieurs d'entre eux avaient tenté d'escalader une plate-forme pétrolière russe pour en dénoncer le risque écologique.
"Ils ne pouvaient imaginer qu'il puisse y avoir de telles conséquences après une action pacifique dans un pays démocratique", a ajouté Mme Païkatcheva. Selon elle, un des Britanniques a été placé dans une cellule avec deux Russes accusés de vol. Tous se plaignent de ne pas pouvoir se faire comprendre, personne ne comprenant l'anglais dans ces centres.
Les militants, issus de 18 pays, ont été placés en détention dans le cadre d'une enquête pour "piraterie en groupe organisé", un crime passible de 15 ans de détention en Russie. Les avocats de l'organisation ont été informés que seuls deux militants seraient inculpés : un Americano-suédois et une Finlandaise, selon un porte-parole.