Danseuse de boîtes de nuit plus connue sous son nom de scène, "Ruby Rubacuori" (la voleuse des coeurs) devait témoigner devant un tribunal de la capitale lombarde mais ne s'est pas présentée lundi. Son avocate Paola Boccardi a précisé que sa cliente était "désolée" des problèmes causés par son absence mais qu'elle ne pourrait pas être de retour pour la prochaine audience le 17 décembre.
Pour le procureur Ilda Boccasini, il s'agit d'une tactique délibérée, orchestrée par les avocats du "Cavaliere", afin qu'un jugement ne puisse être rendu dans cette affaire avant les prochaines élections législatives fixées normalement en février, où Silvio Berlusconi va tenter de conquérir un cinquième mandat.
Le juge qui préside les débats a demandé lundi à la police de rechercher Karima El Mahroug "sur tout le territoire national", en vain. Le témoignage de la jeune femme a été requis par la défense de Silvio Berlusconi.
"Bunga Bunga"
L'ancien président du Conseil italien est soupçonné d'avoir eu des relations sexuelles tarifées avec elle alors qu'elle était encore mineure. Le "Rubygate" est le plus spectaculaire des procès intentés à Silvio Berlusconi, accusé de s'être offert les services d'une prostituée mineure, une pratique illégale, et de s'être rendu coupable d'un abus de pouvoir pour faire libérer la jeune femme, placée en garde à vue dans une affaire de vol d'un bracelet.
L'affaire avait mis en lumière les soirées "bunga bunga" organisées dans une des villas de Berlusconi, à Arcore, près de Milan, auxquelles participaient des dizaines de jeunes femmes aspirant à travailler dans le milieu de la télévision et du spectacle. Selon le parquet, ces jeunes femmes étaient payées ou recevaient des cadeaux luxueux.