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Robert Mugabe déclaré vainqueur de la présidentielle avec 61 %

Le président zimbabwéen Robert Mugabe au pouvoir depuis 1980 a été déclaré samedi vainqueur de l'élection présidentielle avec 61 % des voix dès le premier tour.

03 août 2013, 21:58
epa03631633 Zimbabwean President Robert Mugabe (C) and his wife Grace (R) attend the inauguration mass of Pope Francis in St. Peter's square, Vatican City, 19 March 2013. Hundreds of thousands of faithful, as well as political and religious dignitaries from all over the world, were expected to attend the inauguration mass of Pope Francis.  EPA/CIRO FUSCO

Le président zimbabwéen Robert Mugabe au pouvoir depuis l'indépendance dans son pays en 1980 a été déclaré samedi vainqueur de l'élection présidentielle avec 61 % des voix dès le premier tour, alors que son parti a obtenu la majorité qualifiée des deux tiers à l'Assemblée. L'opposition a annoncé qu'elle contesterait en justice les résultats et plusieurs pays ont remis en cause le scrutin.

"Je déclare que M. Robert Gabriel Mugabe de la ZANU-PF a obtenu plus de la moitié des suffrages à l'élection présidentielle et est donc dûment élu président de la République du Zimbabwe à compter de ce jour", a dit la présidente de la commission électorale Rita Makarau. Il a obtenu 61 % face à son rival et Premier ministre Morgan Tsvangirai, battu avec 34 % des voix.

La commission, qui a repris dans l'après-midi l'annonce du résultat des législatives, a elle proclamé la ZANU-PF vainqueur dans 150 circonscriptions, une majorité qualifiée qui place Robert Mugabe, 89 ans, en position d'amender la nouvelle Constitution plus libérale récemment promulguée.Morgan Tsvangirai et son parti du MDC, majoritaire à l'Assemblée depuis 2008, n'a obtenu que 49 sièges.

210 sièges

Le vote a toutefois été entaché d'irrégularités, dénoncées par M. Tsvangirai et son parti du MDC et suffisamment sérieuses pour justifier qu'un membre de la commission électorale claque la porte samedi. M. Tsvangirai a dit que sa formation épuiserait "tous les moyens légaux" pour contester ces résultats. Le MDC ne participera à aucun gouvernement issu de ce qu'il a appelé une "élection frauduleuse, a-t-il encore ajouté.

Accusation

"Je ne veux pas énumérer les nombreuses raisons de ma démission mais elles ont toutes à voir avec la manière dont les élections générales 2013 au Zimbabwe ont été convoquées et organisées", a dit de son côté le membre de la commission électorale qui s'est retiré Mkhululi Nyathi, dans une lettre de démission dont l'AFP a eu copie.

Le plus important groupe zimbabwéen d'observateurs a également estimé que le scrutin avait été "sérieusement compromis".

L'Union européenne s'est elle inquiétée des "irrégularités présumées" et du "manque de transparence" dans le cadre des élections, a dit dans un communiqué la cheffe de la diplomatie de l'UE, Catherine Ashton.De leur côté, les Etats-Unis et la Grande-Bretagne ont remis en cause la "crédibilité" des ces élections.

Des ministres proches du président Mugabe ont en revanche appelé les Occidentaux à lever leurs sanctions, à l'issue d'un scrutin "démocratique".

Critique lancée

M. Tsvangirai aura du mal à réunir rapidement assez de preuves irréfutables des irrégularités dénoncées pour convaincre les observateurs africains, notamment ceux de la communauté d'Afrique australe (SADC), de revoir leur appréciation et de faire marche arrière.

Certes, les listes électorales ont été publiées moins de 24 heures avant l'ouverture des bureaux de vote, ne permettant aucune vérification sérieuse et aucun recours. Certes, les défenseurs des droits de l'homme ont souligné par avance le climat de liberté politique retreinte dans lequel le vote allait avoir lieu.

Mise en garde évoquée

Mais, malgré les doutes sur l'honnêteté du scrutin, la communauté internationale presse désormais pour que M. Tsvangirai s'incline et donne la priorité à l'absence de violence. En 2008, les partisans de M. Mugabe, distancé au premier tour de la présidentielle, s'étaient déchaînés.

M. Tsvangirai avait jeté l'éponge après le décès d'environ 200 soutiens, laissant M. Mugabe gagner seul en lice, en échange de la constitution d'un gouvernement d'union nationale, de la promesse de réformes, largement restées lettre morte, et d'une nouvelle Constitution.

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