Les chefs de la police de Slovénie, d'Autriche, de Macédoine, de Serbie et de Croatie ont décidé de limiter à environ 580 par jour le nombre de migrants autorisés à transiter par leurs territoires. Cette décision est jugée illégale par la Commission européenne.
"Nous sommes contraints de limiter le passage quotidien de migrants à travers les pays de l'ouest des Balkans afin de pouvoir les contrôler conformément aux règles de Schengen", a expliqué vendredi la police slovène dans un communiqué.
Selon les autorités de Ljubljana, cette mesure a été prise en vertu d'un accord passé la semaine dernière lors d'une réunion des polices de Slovénie, d'Autriche, de Macédoine, de Serbie et de Croatie. Zagreb et Belgrade ont confirmé avoir pris cette même mesure.
Décision illégale
Bruxelles a immédiatement critiqué cette décision. "Toute limite numérique du nombre de demandes d'asile faites sur le territoire d'un Etat membre, y compris à la frontière, serait incompatible à la fois avec la législation européenne" et avec la Convention de Genève, a-t-elle estimé dans un avis juridique consulté par l'AFP.
Dans ce document, daté du 25 février, la Commission européenne rejette dans le même temps les mesures de "laissez passer" envers les Syriens et les Irakiens. Cette politique est "particulièrement préjudiciable" à la "stabilisation du système Schengen, dans la mesure où ces personnes sont en principe éligibles au plan de relocalisation", estime-t-elle.