L'attaque a eu lieu dans l'après-midi à une dizaine de kilomètres à l'est de Mbau, dans le nord de la province du Nord-Kivu, a précisé Amisi Kalonda, administrateur du territoire de Beni.
Rebelles musulmans implantés depuis vingt ans dans l'est de la RDC, les ADF sont accusés d'avoir tué plus de 400 civils - essentiellement à l'arme blanche, dans une série de massacres au cours des dix derniers mois dans le territoire de Beni et ayant débordé dans la Province-Orientale voisine.
L'administrateur a affirmé que l'attaque avait eu lieu dans une zone où les forces armées nationales (FARDC) "ne sont pas installées" et dont les habitants avaient été évacués face à la menace des ADF. N'en pouvant plus de leurs conditions de déplacés, les habitants étaient rentrés récemment chez eux pour pouvoir cultiver leurs champs et se nourrir.
Le bilan pourrait s'alourdir
Dans un communiqué publié dimanche soir, le Centre d'étude pour la promotion de la paix, la démocratie et les droits de l'homme (Cepadho), ONG basée à Beni (250 km au nord de Goma), affirme que la tuerie a fait neuf morts. La plupart des victimes retrouvées ont été tuées à la machette, égorgées ou décapitées, ajoute le Cepadho.
Ce bilan n'a pu être confirmé auprès des autorités. L'ONG estime qu'il pourrait encore s'alourdir lundi, jour de la rentrée scolaire en RDC, avec la découverte d'autres corps.
Le Nord-Kivu est déchiré depuis plus de vingt ans par des conflits armés alimentés par des différends ethniques et fonciers, la concurrence pour le contrôle des riches ressources minières de la région, et des rivalités entre puissances régionales.