Le pape François a reçu mercredi une délégation de huit imams français et l'écrivain Marek Halter au Vatican. Ces derniers l'ont salué à l'issue de l'audience générale hebdomadaire à laquelle participaient 40'000 pèlerins sur la place Saint-Pierre.
Début août, François avait appelé solennellement dans un message chrétien et musulman à "abattre les barrières de la méfiance et du mépris en invitant au "respect mutuel". Marek Halter, Français d'origine juive polonaise, s'est entretenu pendant une minute avec François au milieu de la foule. Les imams l'accompagnaient.
Avant la visite, Marek Halter avait présenté aux médias français le pape argentin comme quelqu'un "qui peut faire ce que le pape précédent (Benoît XVI) n'avait pas fait: réconcilier la chrétienté et l'islam". "Il est urgent de dédiaboliser l'islam", avait ajouté l'auteur de "La mémoire d'Abraham".
Relations plus détendues
Les relations entre Benoît XVI et les musulmans avaient été tendues, notamment en raison d'un discours de l'ancien pape prononcé en 2006 en Bavière: il avait condamné les guerres et la haine au nom de la religion dans l'Histoire et avait semblé assimiler l'islam et la violence. Ses propos avaient suscité un tollé chez les musulmans.
L'élection du pape argentin a coïncidé avec une amélioration des rapports entre le Vatican et l'aile modérée des imams, ainsi qu'avec l'Université sunnite du Caire, Al-Azhar.
En novembre 2012, Marek Halter s'était rendu en visite en Israël et dans les territoires palestiniens aux côtés d'imams et de responsables d'associations musulmanes de France.
Dans un geste inédit, la délégation était allée à Yad Vashem, le mémorial de la Shoah à Jérusalem, où les imams avaient prononcé une courte prière.