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Radioactivité: 32 mios de personnes exposées au Japon

La radioactivité libérée par l'accident nucléaire de la centrale de Fukushima au Japon a touché 32 millions de personnes. Par comparaison, la catastrophe de Tchernobyl avait affecté quelque 10 millions de personnes.

11 mars 2015, 15:21
L'accident est considéré comme terminé.

Au total 32 millions de personnes au Japon sont exposées à la radioactivité liée à la catastrophe nucléaire de Fukushima, indique la Croix-Verte suisse dans son rapport 2015 sur l'accident. L'ONG dit "s’attendre à une augmentation des cancers et à des conséquences neuropsychologiques à long terme".

Par comparaison, la catastrophe nucléaire de Tchernobyl avait affecté quelque 10 millions de personnes, indique la section suisse de la Croix-Verte dans un communiqué publié mercredi.

L’évacuation consécutive à la catastrophe a touché plus de 400'000 personnes. Environ 1700 cas de décès sont liés à l'accident nucléaire en raison du stress, de l'épuisement et des conditions de vie adverses des déplacés.

Jusqu'au continent nord-américain

Les accidents nucléaires de Tchernobyl et Fukushima ont tous deux été classés au niveau 7 de l’échelle internationale des événements nucléaires, précise la Croix-Verte. Par rapport à Tchernobyl, la radioactivité libérée par celui de Fukushima s’est concentrée essentiellement dans un rayon de 50 km au nord-ouest de la centrale (20 %) et dans l’océan Pacifique (80 %) .

"Le risque de cancer lié à la radioactivité libérée dans l’océan est certes jugé faible pour l’être humain, mais des traces de radioactivité ont déjà atteint le continent nord-américain", note l'ONG.

Enfants particulièrement menacés

Globalement, "le risque de contracter un cancer va augmenter, notamment pour les personnes qui étaient encore des enfants au moment de l’accident".

Sur la base des calculs réalisés par Tokyo Electric Power Company (TEPCO), qui gère la centrale de Fukushima, la quantité totale de substances radioactives libérées dans l’atmosphère lors de la catastrophe constituerait moins de 15 % de celle de Tchernobyl.

"Mais le nombre de personnes touchées par la radioactivité au Japon est trois fois plus important que celui de Tchernobyl", relève Nathalie Gysi, de la Croix-Verte suisse.

Sécurité des aliments mise en doute

Outre la libération initiale de substances radioactives dans l’océan, les eaux évacuées par la centrale continuent aussi à poser problème quatre ans après l’accident.

La sécurité des aliments venant de la mer est mise en doute. Les flétans pêchés près de la centrale présentaient notamment des valeurs de césium dépassant la limite admissible au Japon de 100 Becquerel.

Le rapport Fukushima a été établi à l'initiative de la Croix-Verte suisse sous la direction du professeur Jonathan M. Samet, directeur de l’Institut de santé globale de l’université de Californie du Sud, précise le communiqué.

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